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Journée de l'Habitat : d'ici à 2050, 3 milliards d'être humains risquent de vivre dans des taudis

Journée de l'Habitat : d'ici à 2050, 3 milliards d'être humains risquent de vivre dans des taudis

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Alors qu'en 2050, six milliards de personnes pourraient vivre dans des villes, le Secrétaire général a prévenu aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale de l'Habitat, qu'il faudrait mettre un terme aux politiques d'exclusion si l'on ne voulait pas que la moitié d'entre eux ne vivent dans des taudis.

« J'engage les villes du monde entier à redoubler d'efforts pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement et, en particulier, améliorer sensiblement les conditions de vie d'au moins 100 millions d'habitants de taudis d'ici à 2020 », a déclaré le Secrétaire général dans un communiqué transmis aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale de l'Habitat, qui a cette année pour thème « les objectifs du Millénaire et la ville ».

« Les taudis et les poches de pauvreté, qui existent même dans les pays riches, sont situés dans des zones bien délimitées où l'on peut s'attacher à mettre en œuvre tous les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en même temps et réaliser des économies d'échelle », a fait remarquer Kofi Annan.

« L'expansion des taudis et des implantations sauvages est en grande partie la conséquence de politiques et de pratiques d'exclusion, en vertu desquelles les personnes vivant dans des implantations sauvages jugées illégales se voient refuser l'accès aux services publics et aux installations de première nécessité, notamment l'eau, l'assainissement, la santé et l'éducation », a-t-il déploré.

« En outre, il est fréquent que les collectivités locales se heurtent à des obstacles d'ordre politique et administratif lorsqu'elles essayent de remédier à ces problèmes », a-t-il ajouté.

« Les expulsions et les démolitions ne sont pourtant pas la réponse aux problèmes engendrés par l'urbanisation rapide », a-t-il souligné.

C'est Jakarta qui est cette année la ville phare de la célébration de la Journée mondiale de l'Habitat parce qu'elle illustre « la solidarité qui a permis de porter secours aux survivants du tsunami de l'an dernier », indique par ailleurs le communiqué.

À Jakarta et Banda Aceh et dans tous les pays de l'océan Indien touchés par la catastrophe, les activités de redressement vont au-delà de l'atténuation des catastrophes et des secours humanitaires, ajoute le communiqué.

Désormais centrées sur l'établissement de plans d'aménagement et d'occupation des sols et l'utilisation de technologies architecturales capables de protéger les nouveaux établissements humains et leur population de menaces analogues, elles englobent à la fois l'administration des biens fonciers et immobiliers, la gouvernance locale, le développement des institutions, le renforcement des capacités et la prise en compte des préoccupations et besoins particuliers des femmes.