L'actualité mondiale Un regard humain

« Personne ne vous forcera à rentrer », promet António Guterres aux déplacés du Darfour

« Personne ne vous forcera à rentrer », promet António Guterres aux déplacés du Darfour

Réfugiés du Darfour au Soudan
Alors que le gouvernement soudanais fait pression sur les déplacés du Darfour pour qu'ils retournent dans leurs villages qu'ils ont fui après avoir été attaqués par des milices, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, en visite au Soudan, leur a promis qu'ils ne seraient jamais forcés de rentrer contre leur gré.

« Personne ne vous forcera à rentrer », a dit António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, au représentant du camp de Riyad où vivent 10 000 personnes déplacées, dans l'ouest du Darfour, rapporte un communiqué du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) publié hier.

« Le gouvernement soudanais fait pression sur quelques sheikhs – des chefs de village – pour qu'ils fassent revenir les déplacés dans leurs villages détruits par les milices armées », indique le communiqué du HCR.

Au deuxième jour de sa visite au Soudan, le Haut Commissaire a rappelé que le HCR aidait les populations à reconstruire leur vie dans dix villages du Darfour, estimés en sécurité, mais écarté pour l'instant toute possibilité de retour à grande échelle dans d'autres villages.

« Les viols continuent toujours. Le génocide se poursuit et il y a toujours des villages incendiés », a déclaré le représentant du camp de Riyad.

Des femmes déplacées ont dit risquer le meurtre ou le viol si elles s'aventuraient en dehors du camp pour chercher du bois pour le feu.

António Guterres est en visite aujourd'hui et demain au Tchad où le HCR protège plus de 200 000 réfugiés du Darfour dans 12 camps.

Il se rendra au Sud-Soudan la semaine prochaine pour se rendre compte de l'avancement des préparatifs pour le retour d'un demi million de réfugiés dans cette région après la signature en janvier dernier d'un accord de paix.

Le HCR compte au total deux millions de personnes déplacées.