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Sri Lanka : le Conseil de sécurité demande aux parties de respecter l'accord de cessez-le-feu

Sri Lanka : le Conseil de sécurité demande aux parties de respecter l'accord de cessez-le-feu

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Les membres du Conseil de sécurité ont demandé à toutes les parties de respecter l'accord de cessez-le-feu après l'assassinat du Ministre des affaires étrangères du Sri Lanka, Lakshman Kadirgamar, exprimant l'espoir que les auteurs de cet acte de "terrorisme absurde" seraient traduits en justice. Parallèlement, l'ONU a condamné une intervention visant à abaisser les drapeaux en berne dans les locaux de l'ONU au Sri Lanka.

Parallèlement, l'ONU a condamné une intervention visant à abaisser les drapeaux en berne dans les locaux de l'ONU au Sri Lanka.

Réunis hier soir pour rédiger cette déclaration à la presse, les membres du Conseil ont fermement condamné cet acte terroriste, a indiqué aujourd'hui le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors de son point de presse quotidien au siège de l'ONU à New York.

Les membres du Conseil de sécurité attendent qu'une enquête soit rapidement menée sur cette affaire afin que les auteurs de ce crime, ses organisateurs et ses commanditaires soient traduits en justice.

Par ailleurs, un groupe de soixante personnes a forcé l'entrée des locaux des Nations Unies hier dans une zone du Sri Lanka contrôlée par les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE). Ces personnes ont abaissé les drapeaux de l'ONU qui avaient été mis en berne à mi-mât en signe de respect pour le Ministre des affaires étrangères assassiné.

« Les Nations Unies condamnent ce type d'incident dans les termes les plus fermes possibles », a déclaré le Coordonnateur résident des Nations Unies aujourd'hui, alors qu'il protestait contre l'incident auprès des Tigres tamouls.

« Nous sommes ici pour servir les besoins de tous les Sri-lankais et nous attendons que l'équipe des Nations Unies et ses propriétés soient respectées et protégées si nous pouvons remplir notre mission ».

Selon des informations parues dans la presse, les assassins du Ministre des affaires étrangères n'auraient toujours pas été retrouvés, 48 heures après qu'il a été assassiné dans sa maison de Colombo, capitale du Sri Lanka.

Les autorités sri-lankaises soupçonneraient les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) d'être à l'origine de cet assassinat, accusation formellement démentie par ce mouvement séparatiste qui contrôle les zones nord de l'île du Sri Lanka.

Lakshman Kadirgamar, qui était lui-même tamoul, aurait fait l'objet de nombreuses menaces.

La présidente sri-lankaise Chandrika Kumaratunga a convoqué aujourd'hui le Parlement pour qu'il ratifie et prolonge d'un mois l'état d'urgence décrété au lendemain de l'assassinat de Lakshman Kadirgamar.

Une trêve est actuellement en vigueur entre le gouvernement du Sri Lanka et les Tigres tamouls.

Lire aussi notre dépêche du 12 août 2005.