HCDH : les violences sexuelles menacent encore gravement les femmes au Soudan
« Nous constatons des résultats extrêmement réduits » en la matière, même lorsqu'il s'agit de reconnaître l'ampleur du problème » par exemple des viols et des viols en réunion, qui sont une réalité pour les femmes dans les camps de réfugiés, que ce soit de la part des milices, des membres des forces armées ou de la police, a déclaré Louise Arbour lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU, à New York.
• Retransmission de la conférence de presse de Louise Arbour[65mins]
La responsable des droits de l'homme aux Nations Unies évoquait un rapport du Haut Commissariat (HCDH) paru aujourd'hui à Genève, intitulé « L'accès à la justice pour les victimes de violence sexuelle », et qui contenait une évaluation des progrès accomplis par le gouvernement soudanais depuis la publication, il y a de cela un an, d'un communiqué conjoint avec le Secrétaire général, Kofi Annan (voir notre dépêche du 4 juillet 2004).
« L'infrastructure juridique actuelle n'est pas favorable », a indiqué Louise Arbour. « Les femmes qui portent plainte peuvent elle-même être soumises à des poursuites si leur demande n'est pas prise en compte ».
« Il existe une immunité pour les membres des forces armées, et des renvois sans fin entre juridictions ».
« De nombreuses femmes ne signalent pas les incidents de peur des représailles », indique un communiqué publié aujourd'hui à Genève, qui précise qu'il reste à voir comment se comportera le tribunal pénal spécial sur le Darfour récemment mis en place au Soudan.
Interrogée sur l'utilité de ce genre de rapports, Louise Arbour a estimé qu'il était très important de continuer d'informer la communauté internationale comme le gouvernement soudanais, sans compter l'importance de ces informations pour les travaux de la Cour pénale internationale (CPI), qui a été saisie, par le Conseil de sécurité des crimes contre l'humanité commis au Darfour.