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Sahara occidental : le Conseil de sécurité proroge le mandat de la MINURSO

Sahara occidental : le Conseil de sécurité proroge le mandat de la MINURSO

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Le Conseil de sécurité a décidé de proroger pour une durée de six mois le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental, réaffirmant ainsi sa volonté d'aider les parties à parvenir à une solution politique juste qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Il demande au Front Polisario de libérer sans délai tous les prisonniers de guerre restants.

Par sa résolution 1598 adoptée aujourd'hui à l'unanimité, le Conseil de sécurité a décidé de proroger le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu'au 31 octobre 2005, réaffirmant ainsi sa volonté d'aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental.

Demandant instamment au Front Polisario de libérer sans délai tous les prisonniers de guerre restants, conformément au droit international humanitaire, et demandant une fois de plus au Maroc et au Front Polisario de continuer à coopérer avec le Comité international de la Croix-Rouge en vue de régler le sort des personnes portées disparues depuis le début du conflit, le Conseil a affirmé la nécessité du plein respect des accords militaires conclus avec la MINURSO.

Il a aussi engagé les États Membres à envisager de verser des contributions volontaires pour financer des mesures de confiance, qui permettent de multiplier les contacts entre membres séparés d'une même famille, en particulier les visites de regroupement familial.

Dans son dernier rapport sur la situation concernant le Sahara occidental, daté du 19 avril 2005, le Secrétaire général faisait observer que l'amélioration générale du climat politique au niveau régional n'avait pas encore entraîné de changements dans les positions des parties sur la question du Sahara occidental et sur la question fondamentale concernant la manière dont la population du Territoire peut exercer son droit à l'autodétermination.

« L'impasse dans laquelle se trouve ce conflit de longue date a contraint des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis à vivre dans des conditions déplorables, comptant pour leur survie sur la générosité de la communauté internationale », déplorait le Secrétaire général.

« S'il n'y a pas eu de violation du cessez-le-feu qui a pris effet le 6 septembre 1991, et si rien n'indique que les dirigeants de l'une ou l'autre partie aient l'intention d'engager les hostilités », le Secrétaire général exprimait toutefois sa préoccupation devant l'ampleur des violations de l'accord militaire numéro 1.

Dans son rapport, le Secrétaire général demandait à nouveau au Front Polisario de libérer tous les prisonniers sans plus de retard, conformément au droit international humanitaire et aux nombreuses résolutions du Conseil de sécurité et déclarations de son président.

Il lançait en même temps un appel au Maroc et au Front Polisario afin qu'ils coopèrent pleinement avec le Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) pour déterminer ce qu'il est advenu des personnes qui sont toujours portées disparues du fait du conflit.