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Sahara occidental : le Conseil de sécurité demande un déblocage de la situation

Sahara occidental : le Conseil de sécurité demande un déblocage de la situation

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Demandant aux parties de sortir de l&#39impasse actuelle, le Conseil de sécurité a prorogé aujourd&#39hui pour six mois, soit jusqu&#39au 30 avril 2007, le mandat de la Mission des Nations Unies pour l&#39organisation d&#39un référendum au Sahara occidental (MINURSO), qui existe depuis 1991.

Dans sa résolution 1720, adoptée à l'unanimité des 15 membres, le Conseil de sécurité a réaffirmé « sa volonté d'aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

Il a de nouveau demandé aux parties et aux États de la région de continuer à coopérer pleinement avec l'ONU « pour mettre fin à l'impasse actuelle et aller de l'avant vers une solution politique ».

A la suite de ce vote, les représentants des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, coauteurs du texte, ont pris la parole pour affirmer qu'il devenait indispensable que les parties en présence fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour débloquer la situation , indique un communiqué de l'ONU (Sur le rapport, dépêche du 18.10.06).

Le représentant américain a exhorté le Maroc à présenter une proposition d'autonomie globale et crédible pour le territoire et suggéré la tenue de pourparlers directs, sans ordre du jour préétabli, avec les représentants de l'ensemble de la population sahraouie dont le Front POLISARIO.

La Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) n'est pas une alternative viable à une solution permanente, a-t-il souligné, en appelant le Maroc, l'Algérie et le Front POLISARIO à « dépasser la rhétorique » et à ?uvrer à la résolution du conflit.

Les Etats-Unis ont invité le Secrétaire général à déterminer les mécanismes et le calendrier d'un démantèlement de la MINURSO si celle-ci ne pouvait remplir son mandat ou si les parties se révélaient incapables de progresser en direction d'une solution politique.

La représentante du Royaume-Uni a déclaré qu'une prorogation technique du mandat de la MINURSO ne saurait se substituer à la recherche d'une solution négociée au problème du statut du Sahara occidental. Elle a souligné qu'aucun mandat des Nations Unies ne devait être considéré comme un mandat à durée indéterminée et a exprimé le souhait de voir des progrès dans les six mois dans le sens de la libre autodétermination de la population du Sahara occidental.

« Le Sahara occidental est un territoire de la côte Nord-Ouest de l´Afrique, limitrophe du Maroc, de la Mauritanie et de l´Algérie. Il était sous administration espagnole jusqu´en 1976. Le Maroc et la Mauritanie l´ont tous deux revendiqué, revendication à laquelle s´oppose le Front populaire pour la libération de la Saguía-el-Hamra et du Río de Oro, dit Front POLISARIO », rappelle la MINURSO sur son site Internet.

« Les Nations Unies ont cherché un règlement de la question du Sahara occidental depuis que l´Espagne s´est retirée du territoire en 1976 et que, suite à cela, des combats ont éclaté entre le Maroc - qui a décidé de "réintégrer" le Sahara occidental à son territoire - et le Front POLISARIO, soutenu par l´Algérie. La Mauritanie a quant à elle renoncé à toute prétention sur le Sahara occidental en 1979. L´Organisation de l´unité africaine (OUA) est également intervenue en 1979 pour trouver un règlement pacifique au conflit ».

En 1985, le Secrétaire général a entrepris, en coopération avec l'Organisation de l'unité africaine, une mission de bons offices qui a abouti aux Propositions de règlement, acceptées en principe par le Maroc et le Front POLISARIO le 30 août 1988.

Le 29 avril 1991, dans sa résolution 690 (199l), le Conseil de sécurité a décidé de créer la Mission des Nations Unies pour l´organisation d´un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

D´après le Plan de règlement, le référendum au Sahara occidental aurait dû avoir lieu en janvier 1992. Il n´a toutefois pas été possible de respecter le calendrier initialement prévu.

Le 24 mai 1991, le Secrétaire général mettant son Plan à exécution a proposé un cessez-le-feu commençant le 6 septembre. Les deux parties ont accepté.

Entre-temps, les hostilités avaient éclaté dans le territoire et avaient mis un terme à un armistice de fait qui durait depuis plus de deux ans.

La MINURSO avait pour mission principale de vérifier le cessez-le-feu et la cessation des hostilités. Le quartier général de la MINURSO a été installé à Laayoune et des postes de commandements régionaux dans les secteurs Nord et Sud du territoire. Un bureau de liaison a également été établi à Tindouf, qui permettait de rester en relation avec les autorités algériennes et le Front POLISARIO.

Depuis le déploiement de la MINURSO en septembre 1991, le cessez-le-feu a été en règle générale respecté.

La période de transition n'a cependant pas encore commencé, les parties ayant des vues divergentes sur certaines dispositions centrales des Propositions de règlement, en particulier les critères de définition des électeurs.

Malgré ces difficultés, les parties ont continué à se dire engagées à mettre en ?uvre le Plan de règlement et la MINURSO a, quant à elle, rempli le mandat qui lui avait été confié dans la mesure où la situation le lui permettait. De son côté, le Secrétaire général et ses représentants spéciaux ont poursuivi leurs efforts afin de trouver une solution acceptable par les deux parties.