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Conseil de sécurité : le Timor-Leste a encore besoin de son « gardien », affirme Sukehiro Hasegawa

Conseil de sécurité : le Timor-Leste a encore besoin de son « gardien », affirme Sukehiro Hasegawa

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L'envoyé de l'ONU pour le Timor-Leste a soutenu aujourd'hui devant le Conseil de sécurité la proposition que présentait le Secrétaire général dans son dernier rapport, à savoir le maintien, pour une nouvelle période de 12 mois, d'une présence réduite de l'ONU dans le pays pour renforcer les institutions, garantir la sécurité et lutter contre la corruption.

« Voilà un pays qui a été construit par les Nations Unies, dont les leaders nationaux ont à cœur d'édifier des institutions étatiques transparentes et stables » et qui « réclament la poursuite du soutien du Conseil de sécurité, qu'ils considèrent comme leur gardien », a rapporté aujourd'hui le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Timor-Leste, Sukehiro Hasegawa, devant le Conseil de sécurité réuni pour une séance au cours de laquelle il a présenté le dernier rapport du Secrétaire général sur la question.

« Dans un entretien séparé avec le Secrétaire à la Défense et les commandants des Forces de défense du Timor-Leste (FDTL), ces derniers ont plaidé pour les Nations Unies ne les 'abandonnent pas', rappelant que ces forces avaient été créées par l'ONU, sous la direction de Sergio Vieira de Mello, lorsqu'il exerçait un pouvoir souverain », a encore indiqué le Représentant spécial.

Sukehiro Hasegawa a souligné aujourd'hui que « le succès de la Mission de maintien de la paix de l'ONU au Timor-Leste était largement due à un engagement authentique de la part de l'Indonésie d'accepter l'indépendance du Timor-Leste et à la détermination du peuple et des leaders du pays à consolider la paix et la stabilité sur les principes de la gouvernance démocratique ».

« C'est dans ce contexte que la communauté internationale pourra décider de faire face aux problèmes qui à restent à régler », a indiqué le Représentant spécial qui a souligné que les Groupes de travail de transition constitués en août 2004 pour évaluer les progrès réalisés au plan du renforcement des capacités institutionnelles, recenser les besoins d'assistance du Timor-Leste et proposer les meilleurs moyens d'y répondre, avaient achevé leurs travaux, conformément à la demande faite par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1573 (2004).

Les Groupes de travail ont identifié des problèmes importants dans quatre domaines qui appellent la poursuite du soutien de l'ONU, en particulier « la sécurité et la stabilité, le développement des capacités de police, l'administration publique et le système judiciaire, et les droits de l'homme et la promotion de la bonne gouvernance », a souligné Sukehiro Hasegawa.

Ce dernier a estimé qu'ils étaient « tous importants en situation d'après conflit, dans laquelle le pays a besoin de développer et de renforcer les institutions de l'Etat, la sécurité et la stabilité ».

« Si l'ONU retire totalement les officiers de liaison militaire et les formateurs dans le domaine de la police à la date prévue pour le retrait de la Mission d'appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO), le pays pourrait faire face à des problèmes insurmontables dans sa voie vers la paix et la stabilité », a prévenu Sukehiro Hasegawa.

Ce dernier a donc soutenu la proposition contenue dans le rapport du Secrétaire général, qui « recommande le maintien de la mission des Nations Unies, avec des effectifs revus à la baisse, pour une période pouvant aller jusqu'à 12 mois, c'est-à-dire au 20 mai 2006 », précisant que « ce laps de temps pourrait être raccourci si, dans l'intervalle, des arrangements bilatéraux et multilatéraux étaient mis au point qui permettent d'assumer les responsabilités essentielles dont s'acquitte actuellement la MANUTO ».

image • Retransmission en direct de la séance du Conseil de sécurité[…]