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Un expert de l'ONU appelle au respect des droits des personnes déplacées par le 'tsunami'

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Un expert de l'ONU appelle au respect des droits des personnes déplacées par le 'tsunami'

« Des conditions sûres et durables » pour le retour de plus d'un million de personnes déplacées par le « tsunami » qui a ravagé dimanche l'Asie du Sud, réclame un expert de l'ONU pour les personnes déplacées qui évoque la mise en place d'un système d'alerte rapide, alors que l'UNICEF alerte déjà sur le risque posé par le déplacement des mines terrestres par les eaux.

« S'associant à la profonde tristesse qui affecte la communauté internationale face aux énormes pertes en vies humaines à la suite du raz-de-marée en Asie du Sud », le Représentant du Secrétaire général pour les droits fondamentaux des personnes déplacées, Walter Kälin, « s'est déclaré particulièrement préoccupé par la détresse de plus d'un million de personnes déplacées par la catastrophe », indique un communiqué publié aujourd'hui à Genève.

« La tragédie illustre la nécessité d'une coopération aux niveaux national, régional et international afin de prévenir les crises liées aux déplacements de population à l'intérieur du territoire », déclare Walter Kälin, qui souligne que « si un système régional d'alerte avait été en place en Asie du Sud pour prévenir de l'imminence du raz-de-marée, des milliers de vies auraient pu être sauvées ». (Voir les cartes des régions affectées sur le site d'alerte humanitaire rapide de l'ONU sur les risques naturels « HEWS »)

Selon M. Kälin, la réponse internationale à la catastrophe met l'accent sur l'importance de « l'accès international aux personnes déplacées et sur la nécessité de respecter tout l'éventail des droits fondamentaux de ces personnes ».

Walter Kälin a souligné par ailleurs « qu'il était essentiel que les retours des personnes déplacées se fassent dans des conditions sûres et durables, comme le prévoient les normes internationales intégrées dans les « Principes directeurs relatifs au déplacement de personnes à l'intérieur de leur propre pays ».

« Il est important que les gouvernements coopèrent avec la communauté internationale, en particulier dans des régions comme Aceh, en Indonésie, qui ont été pour l'instant largement inaccessibles à l'aide internationale », précise-t-il.

La région d'Aceh est sous loi martiale ou en état d'urgence depuis mai 2003, en raison des luttes entre le Gouvernement et des mouvements séparatistes.

Dans un communiqué publié hier, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) indiquait avoir dépêché une équipe d'évaluation de l'ONU dans la province d'Aceh pour identifier les besoins les plus urgents, précisant qu'il était « difficile d'entrer en contact avec les régions les plus isolées d'Aceh » et que ce n'est qu'au cours des 48 heures à venir que l'on pourrait évaluer avec plus de précision les besoins humanitaires dans cette région.

L'UNICEF souligne par ailleurs qu'au Sri Lanka, « les mines terrestres anti-personnel posent un risque pour la population, de même que pour les secouristes ».

« Les mines ont été déplacées par les crues et sont sorties des champs de mines que nous connaissions, maintenant on ne sait plus où elles sont », a déclaré le représentant pour le Sri Lanka, Ted Chaiban.

« Les panneaux qui signalaient leur présence ont été emportés ou détruits. Alors, pour les civils, les risques seront considérables lorsqu'ils rentreront chez eux, parce qu'ils ne sauront plus où se trouvent les mines », précise le communiqué.

La directrice de l'UNICEF, Carol Bellamy, est attendue aujourd'hui au Siège de l'ONU à New York, pour une conférence de presse sur la situation en Asie du Sud.

- Dossier spécial ‘tsunami’ sur le site de l'ONU