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Afrique centrale : débat public sur la mission du Conseil de sécurité

Afrique centrale : débat public sur la mission du Conseil de sécurité

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En adoptant une déclaration présidentielle appelant le Rwanda à retirer ses troupes de la R.D. du Congo, le Conseil de sécurité a suivi les recommandations de sa mission effectuée en Afrique centrale au mois de novembre, a estimé aujourd'hui le chef de la mission qui présentait les conclusions de son rapport rendu public hier.

Le chef de la mission du Conseil de sécurité en Afrique centrale, l'ambassadeur de la France, Jean-Marc de la Sablière, est revenu aujourd'hui lors d'une séance publique du Conseil sur les conclusions de son rapport, publié hier.

« Je dirai d'abord que la mission du Conseil de sécurité est arrivée à un moment où tant en République démocratique du Congo qu'au Burundi, l'action entreprise était engagée dans une phase nouvelle devant conduire à la fin de la transition, c'est-à-dire à des élections l'année prochaine », a déclaré Jean-Marc de la Sablière à propos de la mission qui s'est rendue successivement à Kigali, à Kinshasa, à Bukavu, à Bujumbura et à Entebbe, entre le 21 et le 26 novembre derniers.

« Il est absolument indispensable pour les responsables de ces deux pays de prendre les mesures qui s'imposent pour que la transition soit irréversible », même si, « plus on s'approche de la fin de la transition, plus cela est difficile ».

« Mais il est également essentiel que dans cette phase, les Burundais comme les Congolais reçoivent le soutien de la communauté internationale », soulignant que dans le cas du Burundi l'aide devrait être « cohérente avec ses capacités d'absorption ».

Jean-Marc de la Sablière a estimé que le « Comité international d'accompagnement de la transition (CIAT) », l'instance qui réunit les principaux acteurs de la communauté internationale qui soutiennent la RDC, se mette au travail, de même que les commission conjointes mises en place entre le CIAT et les autorités congolaises.

Il a par ailleurs estimé que la communauté internationale devait aider les autorités congolaises à constituer une armée, des « brigades intégrées » afin de répondre à la question du désarmement des ex-Forces armées rwandaise (FAR)/Interahamwe.

Le chef de la mission du Conseil a aussi appelé à la constitution d'une police intégrée, dans la perspective des élections.

La mission « a été amenée à traiter de la question de l'est de la République démocratique du Congo, des relations entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, de la question de la présence des ex-Far/Interahamwe et des menaces qui ont été formulées d'intervention en République démocratique du Congo », a-t-il rappelé, évoquant la déclaration présidentielle faite hier, qui appelle le Rwanda à retirer toutes ses troupes du territoire de la RDC tout en reconnaissant le caractère inacceptable de la présence des ex-Far/Interahamwe (voir notre dépêche du 7 décembre 2004).

« Je dirai que le Conseil sur ce point a simplement suivi les recommandations qui ont été faites par la mission. Il y a là un problème qu'il faut traiter comme cela ressort clairement de la déclaration faite par le Conseil de sécurité », a-t-il souligné.

image * Retransmission de la séance du Conseil de sécurité [1 heure 46 mins]