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Criquets pèlerins : diminution des essaims au Sahel et augmentation au Nord Ouest de l'Afrique

Criquets pèlerins : diminution des essaims au Sahel et augmentation au Nord Ouest de l'Afrique

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Les opérations de lutte contre les criquets pélerins commencent à faire effet dans la région du Sahel, indique aujourd'hui l'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, qui souligne que les essaims atteignent maintenant le sud de l'Atlas, au Maroc et en Algérie.

« Les essaims de criquets pèlerins diminuent dans la région du Sahel grâce aux opérations de contrôle menées dans la région et se déplacent dans la région du Nord Ouest de l'Afrique où les opérations pour lutter contre le fléau se mettent en place », a déclaré aujourd'hui le porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, Fred Eckhard, lors de son point quotidien avec la presse, au siège de l'ONU, à New York.

Au Mali et au Burkina Fasso, dans les zones qui font partie du Sahel, on observe une diminution des criquets pèlerins alors qu'on note une augmentation des essaims dans le nord du Mali. La situation est la même au Niger. Au Sénégal et dans les îles du Cap Vert, il ne reste maintenant que très peu d'essaims, précise par ailleurs un communiqué de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) (en anglais)

Selon la FAO, en Mauritanie, des essaims continuent de se former à l'Ouest et se déplacent vers le Nord, dans la région au Sahara occidental. Un nombre grandissant d'essaims a déjà atteint les montagnes de l'Atlas, au Maroc et en Algérie, où les opérations de contrôle sont en train de se mettre en place. D'autres essaims se sont déplacés du Mali et du Niger vers le sud de l'Algérie.

S'il ne pleut pas au cours des prochaines semaines, la plupart des essaims devraient rester au sud de l'Atlas, au Maroc et en Algérie, estime l'agence de l'ONU.

« La lutte contre la recrudescence acridienne en Afrique de l'Ouest est un processus permanent » a conclu le porte-parole.

Depuis l'automne 2003, en octobre exactement, date à laquelle la FAO avait lancé une mise en garde contre la crise qui s'amorçait, les insectes ont fait subir des dégâts importants aux cultures et aux pâturages dans les pays qu'ils ont traversés, dégâts en cours d'évaluation par une équipe FAO/PAM (Programme alimentaire mondial de l'ONU) et par le Comité régional permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) (voir notre dépêche du 13 octobre).<

Les ressources apportées ont permis de commencer à lutter contre ce que Jan Egeland, le Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, avait qualifié le 7 octobre dernier de fléau « de proportion biblique ».

Ce dernier avait rappelé qu'alors qu'il aurait fallu 9 millions de dollars il y a quelques mois, et il en fallait 100 actuellement pour prétendre enrayer l'infestation par ces «centaines de milliards de criquets pèlerin qui dévastent le Nord de l'Afrique.»