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Accalmie en Haïti dans l'attente des contingents supplémentaires de la Mission de l'ONU

Accalmie en Haïti dans l'attente des contingents supplémentaires de la Mission de l'ONU

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Après les violents affrontements qui se sont déroulés récemment à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, la Mission de l'ONU indique que la situation s'est calmée, notamment grâce aux patrouilles conjointes de la police et de l'ONU, qui attend toujours l'arrivée des contingents complémentaires, soit près de 50% de ses effectifs.

« La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) indique que la situation à Haïti a été relativement calme ces deux derniers jours, avec la poursuite des patrouilles conjointes des troupes de l'ONU et de la police nationale haïtienne, a déclaré aujourd'hui le porte parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors de son point de presse quotidien, au Siège de l'ONU à New York.

Ces patrouilles ont été mises en place depuis le 6 octobre dernier.

« Les gardiens de la paix continuent également d'escorter les convois humanitaires quotidiens vers la ville des Gonaïves et d'y maintenir des points de distribution », a précisé le porte-parole. La Mission a indiqué qu'ils s'élevaient pour l'instant à 30.

« Des forces supplémentaires, n'excédant pas le plafond approuvé par le Conseil de sécurité, doivent arriver dans les prochains jours. Selon la Mission de l'ONU, une unité de 125 policiers doit arriver de Chine, dimanche prochain », a-t-il ajouté, précisant qu'elle devait être déployée dans la région de Port-au-Prince.

En outre, 622 troupes en provenance du Sri Lanka doivent aussi arriver entre le 25 et 29 octobre, tandis que les forces composant le bataillon hispano-marocain sont attendues pour la fin octobre.

« Hier, le Premier Ministre intérimaire, Gérard Latortue, a annoncé le nom des trois personnes qui feront partie du Bureau de gestion du dossier des militaires démobilisés », qui aura pour but, sur la base des accords du 18 septembre entre le gouvernement intérimaire et les ex-militaires, de mettre en place des mesures de réinsertion et de compensation, a ajouté le porte-parole.

L'accalmie qui prévaut à l'heure actuelle fait suite à des poussées marquées de violence dans le pays. Le 13 octobre, la MINUSTAH adressait ses condoléances aux familles des cinq policiers ayant trouvé la mort lors des affrontements qui se sont déroulés à Port-au-Prince et exhortait « toute la classe politique haïtienne à refuser l'engrenage de la violence et à suivre la voie du dialogue et de la réconciliation ».

Cet appel a été réitéré hier par le Conseil de sécurité, par la voix de son Président pour le mois d'octobre, Emyr Jones Parry, Représentant du Royaume-Uni, au sortir de consultations du Conseil, en demandant aux parties de « respecter autant que possible l'Etat de droit et de s'abstenir de recourir à la violence ».

La MINUSTAH a par ailleurs établi un bilan humanitaire des inondations, qui porte le nombre de morts à 1 870 outre 884 disparus, 2 620 blessés, 298 926 sinistrés et 4 628 maisons détruites.