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Conseil de sécurité : Kofi Annan souhaite un examen du mandat de la Force de l'ONU à Chypre

Conseil de sécurité : Kofi Annan souhaite un examen du mandat de la Force de l'ONU à Chypre

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Le Conseiller spécial du Secrétaire général pour Chypre, Alvaro de Soto, a rappelé mardi devant le Conseil de sécurité que Kofi Annan avait l'intention de procéder à un examen du mandat de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP). Tant que persistera « l'impasse actuelle », le Secrétaire général « ne voit aucune raison de reprendre sa mission de bons offices dans l'île », a-t-il également souligné.

Cette évaluation, qui doit être achevée dans trois mois, concerne le mandat, les effectifs et le concept d'opérations de la force, « en prenant en considération l'évolution de la situation sur place, les positions des parties et tous les avis éventuels du Conseil de sécurité » a déclaré le Conseiller spécial devant le Conseil.

L'UNFICYP, créée par la résolution 186 (1961) du Conseil de sécurité, est dotée d'un effectif de 1 201 militaires et de 46 policiers.

Alvaro de Soto présentait aux membres du Conseil de sécurité le rapport du Secrétaire général sur l'Opération des Nations Unies à Chypre, qui couvre la période du 11 novembre 2003 au 20 mai 2004, ainsi que son rapport daté du 28 mai sur sa mission de bons offices dans l'île, deux documents publié après les référendums distincts et simultanés du 24 avril, à l'issue desquels la partie turque acceptait l'Accord de fondation contenu dans le Règlement global du problème de Chypre, visant à mettre fin à 40 ans de conflit et 30 ans de division, tandis que la partie grecque le rejetait.

« Le plan n'est donc pas entré en vigueur », a déclaré le Conseiller spécial, qui est revenu sur les efforts déployés du 10 février au 29 mars pour parvenir à un règlement acceptable par les parties chypriote grecque et chypriote turque. « Nous avons ainsi manqué l'occasion de voir Chypre réunifiée accéder à l'Union européenne. »

« Les efforts des dernières années n'ont certes pas toujours été couronnés de succès mais des progrès ont été accomplis », a-t-il néanmoins souligné, précisant qu'il était « important de préserver les acquis afin de garder la porte ouverte à une réconciliation et à une réunification éventuelle dans le futur ». « Le Conseil de sécurité, qui a toujours appuyé fermement les efforts du Secrétaire général, a un rôle clé à jouer », a-t-il constaté.

Kofi Annan considère que les Chypriotes turcs, en approuvant le plan qui leur était soumis, « ont sans détour affirmé leur engagement en faveur de la réunification de Chypre ». « Le Secrétaire général demande donc au Conseil d'encourager les Chypriotes turcs et la Turquie pour qu'ils continuent à soutenir cette vision », a affirmé Alvaro de Soto. « Il appelle le Conseil à exhorter tous les Etats à coopérer sur le plan bilatéral et multilatéral pour combattre toute action qui viserait à isoler les Chypriotes turcs. »

Le Secrétaire général souhaite également que les Chypriotes grecs « réfléchissent sérieusement aux résultats du processus au cours des prochains mois ». « Nous avons besoin de comprendre les raisons qui les ont poussés à rejeter le plan qui leur était soumis et qui était fondé sur une vision du Conseil de sécurité formulée au cours d'un quart de siècle. Nous devons savoir si des questions de sécurité et de mise en œuvre du plan ont été à l'origine de ce rejet, et ce que le Conseil pourrait faire pour répondre à ces soucis. »

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