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PNUE : entrée en vigueur lundi de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants

PNUE : entrée en vigueur lundi de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants

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La Convention de Stockholm de 2001 sur les polluants organiques persistants qui s'inscrit dans le cadre d'un ambitieux mouvement international cherchant à éliminer les PCB, dioxines et furanes ainsi que neuf pesticides extrêmement dangereux prend effet lundi prochain. Cette loi internationale, qui a vu le jour sous les auspices de l'agence de l'ONU pour l'environnement, devient ainsi juridiquement contraignante pour les Etats membres l'ayant ratifiée.

La Convention de Stockholm de 2001 sur les polluants organiques persistants qui s'inscrit dans le cadre d'un ambitieux mouvement international cherchant à éliminer les PCB, dioxines et furanes ainsi que neuf pesticides extrêmement dangereux prend effet lundi prochain.

Cette loi internationale, qui a vu le jour sous les auspices de l'agence de l'ONU pour l'environnement, devient ainsi juridiquement contraignante pour les Etats membres l'ayant ratifiée.

La Convention de Stockholm « permettra de sauver des vies et de protéger l'environnement – en particulier dans les pays et les communautés les plus pauvres – en prohibant la production et l'usage de certains des composants chimiques les plus toxiques qu'ait connus l'humanité », a déclaré le directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), indique un communiqué (en anglais) paru aujourd'hui.

« De tous les polluants émis dans l'environnement chaque année du fait des activités humaines, les polluants organiques persistants (POP) figurent parmi les plus dangereux », a-t-il ajouté.

« Depuis des décennies, ces produits chimiques hautement toxiques ont tué et rendu malades êtres humains et les animaux, en causant des cancers et en s'attaquant au système nerveux et aux systèmes reproductifs et immunitaires » ainsi qu'en causant des malformations congénitales.

« Tout être humain porte dans son corps des traces de POP » a rappelé le chef du PNUE. Ces « particules extrêmement stables se maintiennent pendant des années ou des décennies avant de se désagréger » et circulent d'un point à l'autre de la planète par évaporation et dépôt – appelé « effet sauterelle » - qui peut les transporter très loin de leur source, indique le communiqué.

« Au cours des prochaines années, les investissements au plan national, plus les contributions des donateurs », apporteront « plus de 500 millions de dollars à cette initiative urgente et attendue de longue date » pour préserver les générations futures, a précisé Klaus Toepfler, ajoutant qu'une grande partie de ce financement sera géré par le Fonds pour l'environnement mondial, un mécanisme géré conjointement par la Banque mondiale, le PNUE et le Programme des Nations Unies pour le développement.

La première réunion de la Conférence des parties à la Convention, qui aura lieu à Punta del Este, en Uruguay en mai 2005, donnera aux gouvernements l'occasion d'accélérer les efforts visant notamment à éliminer les dioxines et furanes, éléments cancérigènes dont l'élimination pose des difficultés techniques et se révèle particulièrement onéreuse, notamment pour les pays en développement, d'aider les pays en développement à remplacer la DDT pour éliminer le paludisme par des produits moins nocifs, et de procéder au suivi de la mise en œuvre de la Convention, indique le communiqué.

Outre l'élimination des POP, la Convention vise également les stocks de pesticides et de produits chimiques toxiques. Les sites de stockage des années 50, 60 et 70 se dégradent et entraînent l'infiltration des POP dans les sols et dans les nappes phréatiques.

Heureusement, il existe des alternatives aux POP » a indiqué Klaus Toepfler, précisant que jusqu'à présent, leur élimination a été entravée par « des coûts élevés, l'absence de prise de conscience du public, et l'absence d'une infrastructure et d'une technologie adaptées ».

La Convention de Stockholm vient compléter le dispositif juridique inauguré par la Convention de Rotterdam, qui s'applique à une autre classe de produits chimiques et pesticides dangereux faisant l'objet d'un commerce international, entrée en vigueur le 24 février dernier.