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Chypre : une chance unique manquée mais Kofi Annan applaudit les Chypriotes des deux bords qui se sont battus pour la réconciliation

Chypre : une chance unique manquée mais Kofi Annan applaudit les Chypriotes des deux bords qui se sont battus pour la réconciliation

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C'est depuis Nicosie, la capitale chypriote, que le Conseiller spécial pour Chypre a lu la déclaration du Secrétaire général de l'ONU, prenant acte des résultats des deux référendums et du fait que les Grecs chypriotes ayant rejeté le plan de règlement, l'Acte fondateur de la République unie de Chypre n'entrerait pas en vigueur et que seule la partie grecque de Chypre rejoindrait l'Union européenne la semaine prochaine.

C'est depuis Nicosie, la capitale chypriote, que le Conseiller spécial a lu la déclaration du Secrétaire général de l'ONU, prenant acte des résultats des deux référendums et du fait que les Grecs chypriotes ayant rejeté le plan de règlement, l'Acte fondateur de la République unie de Chypre n'entrerait pas en vigueur et que seule la partie grecque de Chypre rejoindrait l'Union européenne la semaine prochaine.

Le Secrétaire général prend note du résultats des référendums distincts et simultanés qui ont eu lieu aujourd'hui à Chypre sur le plan de règlement finalisé le 31 mars dernier. Dans la mesure où il a été approuve par le référendum chypriote turc mais pas par le référendum chypriote grec, l'Acte fondateur n'entrera pas en vigueur, a déclaré aujourd'hui à Nicosie, au nom du Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, le Conseiller spécial de l'ONU pour Chypre, Alvaro de Soto.

Le Secrétaire général respecte les résultats de ces deux référendums, a ajouté M. de Soto. Il sait que pour de nombreux Chypriotes, la décision a été difficile.

L'objectif des efforts de ces quatre dernières années et demie a consisté à parvenir à la réunification de telle sorte que soit une île de Chypre unifiée qui rejoigne l'Union européenne. Cet objectif n'a pas été atteint, poursuit Kofi Annan, dans le texte lu par son Conseiller. Une chance unique et historique de régler le problème de Chypre a été manquée.

Le Secrétaire général a l'intention de réfléchir attentivement aux implications des résultats d'aujourd'hui. Pendant ce temps, Chypre restera divisée et militarisée au moment de son accès à l'Union européenne et ne recueillera pas les bénéfices du règlement, a souligné M. de Soto.

Le Conseiller de l'ONU a encore indiqué que Kofi Annan applaudissait les Chypriotes turcs qui ont approuvé le plan en dépit des sacrifices significatifs qu'il comportait pour nombre d'entre eux, qu'il regrettait qu'ils ne puissent également profiter des avantages liés à l'entrée le 1er mai dans l'Union européenne mais qu'il espérait que l'on trouverait des moyens d'alléger l'épreuve qu'endure une population qui n'a, en ce qui la concerne, commis aucune faute.

Le Secrétaire général partage avec une importante fraction de la communauté internationale la conviction que le plan de règlement soumis aux référendums des deux bords aujourd'hui représentait un compromis équitable, viable et soigneusement équilibré, un compromis conforme aux paramètres depuis longtemps acceptés dans la perspective d'une solution, à la vision du le Conseil de sécurité sur un règlement et qui répondait aux demandes minimales de tous ceux concernés.

Il est clair qu'une majorité de l'électorat chypriote grec n'a pas partagé ce point de vue aujourd'hui, a poursuivi M. de Soto. Il espère toutefois que, le temps faisant son oeuvre, il puisse se forger une opinion différente, après avoir évalué en profondeur et avec sérénité la décision d'aujourd'hui. Car, un règlement du très ancien problème de Chypre serait bénéfique au peuple de Chypre comme à la région et à la communauté internationale au sens large, a-t-il souligné.

Le Secrétaire général effectuera un rapport auprès du Conseil de sécurité en temps voulu, estimant possible que le Conseil veuille évaluer le résultat et ses implications.

Alvaro de Soto a ajouté que Kofi Annan appréciait le ferme soutien que le plan a reçu de la part de nombreuses personnalités politiques des deux bords. Il est reconnaissant à la Grèce et à la Turquie, au Conseil de sécurité, à l'Union européenne et, plus largement, à la communauté internationale qui s'est tenue prête à appuyer les Chypriotes et à travailler de façon à garantir une totale mise en oeuvre.

Et par-dessus tout, il exprime sa reconnaissance à son Conseiller spécial et à son exceptionnelle équipe ainsi qu'au dévouement d'un grand nombre de gens de toutes origines à Chypre, aux Chypriotes grecs comme aux Chypriotes turcs qui se sont battus pour la réunification et la réconciliation.