L'actualité mondiale Un regard humain

Escalade de la violence en Iraq : le Secrétaire général multiplie les contacts

Escalade de la violence en Iraq : le Secrétaire général multiplie les contacts

media:entermedia_image:23fd2f84-3e49-4420-90eb-a0a736c1d79c
Extrêmement inquiet par les développements récents en Iraq, le Secrétaire général Kofi Annan est entré en contact avec le Secrétaire d'Etat américain Colin Powell et son Conseiller spécial, Lakdhar Brahimi, qui se trouve actuellement en Iraq.

Le Secrétaire général est alarmé par le nombre croissant des pertes parmi les civils et lance un appel à toutes les parties pour qu'elles fassent preuve de retenue et minimisent le danger pour les civils innocents, a déclaré son porte-parole dès samedi.

Il a également précisé que Kofi Annan était entré en contact dès cette date avec le responsable des Affaires étrangères des Etats-Unis, le Secrétaire d'Etat Colin Powell et son Conseiller spécial pour l'Iraq, Lakhdar Brahimi.

Lakhdar Brahimi, qui était auparavant Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afghanistan, est crédité d'avoir débloqué l'impasse dans laquelle se trouvaient, en fin de processus, les pourparlers sur la Constitution afghane.

Il est arrivé le 4 avril dernier en Iraq à la tête d'une équipe chargée d'aider à la mise en place d'un gouvernement souverain iraquien qui conduira le pays à partir du 30 juin prochain. D'origine algérienne et âgé de 70 ans, il avait été auparavant le premier non-Iraquien à avoir été reçu le 12 février dernier, pendant plus de deux heures, par l'ayatollah Ali al-Sistani, une des grandes figures du chiisme iraquien.

Le 16 février, au terme de cette première mission, il avait déclaré qu'il existait en Iraq « de très, très sérieux dangers » et il avait mis en garde : « Les guerres civiles ne sont pas déclenchées par les populations sur une décision de lancer une guerre civile le lendemain. Les guerres civiles se produisent parce que les gens sont irresponsables, parce qu'ils sont égoïstes, parce que les groupes pensent plus à eux-même qu'à l'intérêt de leur pays », avait-il alors déclaré.

Jeudi dernier, le Conseiller spécial de l'ONU pour l'Iraq a fait part de sa tristesse à l'égard de l'escalade de la violence dans le pays. Il avait toutefois déclaré que le transfert de souveraineté à un gouvernement iraquien que l'ONU cherche à faciliter, devrait faire disparaître quelques-uns des facteurs qui sont à l'origine des troubles.

Sous sa responsabilité, se trouve placée une autre équipe de l'ONU, le groupe d'assistance électorale de l'ONU, conduite par Carina Perelli qui est arrivée à Bagdad dès le 26 mars dernier.

Le 6 avril, le jour même où le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) annonçait la suspension de son programme de rapatriement de réfugiés iraquiens en raison de l'insécurité qui faisait que les transporteurs locaux refusaient d'aller au-delà de Bassora, le porte-parole de Lakhdar Brahimi en Iraq, Ahmad Fawzi, indiquait dans une interview accordée à la radio de l'ONU, que cela n'avait pas empêché l'équipe d'assistance électorale de l'ONU conduite par Carina Perelli de sillonner le pays.

« Ils viennent juste de revenir d'Erbil et de Sulaymaniya dans le Nord aujourd'hui où ils cherchaient à évaluer (...) comment l'infrastructure pouvait évoluer de telle façon que des élections, telles que nous les connaissons dans le monde libre, puissent être organisées », avait-il précisé.