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Népal : inquiétudes liées à l'escalade du conflit entre le Gouvernement et le parti communiste maoïste

Népal : inquiétudes liées à l'escalade du conflit entre le Gouvernement et le parti communiste maoïste

Alors que le Secrétaire général de l'ONU s'inquiète de l'escalade du conflit au Népal qui a un impact de plus en plus dévastateur sur la vie de l'homme de la rue, des experts indépendants de la Commission des droits de l'homme ont réitéré aujourd'hui leur vive préoccupation face à la détérioration de la situation des droits de l'homme dans ce pays liée précisément à une intensification du conflit entre le Gouvernement et le Parti communiste maoïste népalais.

Dans un message communiqué hier soir par son porte-parole, Kofi Annan a invité les autorités du pays et le Parti communiste du Népal (maoïste) « à prendre des mesures immédiates pour mettre un terme aux combats et reprendre le processus de paix avec la participation de toutes les forces politiques et civiles du pays. »

Par ailleurs,le Rapporteur spécial sur la torture, M. Theo van Boven, le Rapporteur spécial sur le droit à la liberté d'opinion et d'expression, M. Ambeyi Ligabo, ainsi que la Présidente-Rapporteuse du Groupe de travail sur la détention arbitraire, Mme Leïla Zerrougui, notent que, depuis qu'ils ont publiquement attiré l'attention sur les informations faisant état de détentions secrètes au Népal, le 12 novembre dernier, 47 appels urgents concernant une centaine de personnes ont été transmis, la plupart ayant trait à des détentions dans des lieux inconnus.

De nombreuses informations indiquent que les journalistes, les enseignants, les avocats et les syndicalistes sont de plus en plus souvent victimes de harcèlement - notamment sous forme de perquisitions, d'arrestations et de détentions - pour s'être exprimés sur le conflit, indique un communiqué de l'ONU à Genève.

Un certain nombre d'anciens détenus affirment avoir été torturés ou soumis à d'autres formes de mauvais traitements alors qu'ils étaient détenus en secret. Les experts ont reçu des informations troublantes concernant l'impunité de membres des forces de sécurité responsables de violations des droits de l'homme.

Les trois experts des droits de l'homme sont en outre gravement préoccupés par les informations faisant état d'attaques aveugles de plus en plus fréquentes contre des civils, de la part des deux parties concernées.

Les experts de la Commission rappellent les normes internationales dans le domaine des droits de l'homme en vertu desquelles le recours à la torture et à d'autres formes de mauvais traitement est strictement interdit en toutes circonstances.