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Kofi Annan insiste sur la nécessité de juger Saddam Hussein conformément au droit international

Kofi Annan insiste sur la nécessité de juger Saddam Hussein conformément au droit international

Kofi Annan
A la veille de présenter son rapport sur l'Iraq au Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l'ONU a qualifié d'évolution majeure et positive l'arrestation de Saddam Hussein, a insisté pour que son procès se déroule en conformité avec les normes internationales et a exclu, en réponse à une question de la presse, qu'un tribunal de l'ONU puisse appliquer la peine capitale.

A la veille de présenter son rapport sur l'Iraq au Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l'ONU a qualifié d'évolution majeure et positive l'arrestation de Saddam Hussein, a insisté pour que son procès se déroule en conformité avec les normes internationales et a exclu, en réponse à une question de la presse, qu'un tribunal de l'ONU puisse appliquer la peine capitale.

« Saddam Hussein faisait peser une ombre sur l'évolution de la situation et le processus de transition », a commenté Kofi Annan en réponse aux questions de la presse, peu avant son entretien avec le Représentant spécial du Royaume-Uni en Iraq.

« Cette ombre s'est dissipée an même temps que sa capture et j'espère que nous allons pouvoir aller de l'avant », a-t-il ajouté.

Soulignant que l'ancien dirigeant était accusé « de crimes abominables parmi lesquels des violations flagrantes et systématiques des droits de l'homme et du droit humanitaire international », il a indiqué que « tous ceux qui se rendaient responsables de tels crimes devaient rendre des comptes. »

Le Secrétaire général a estimé qu'il fallait pour cela des tribunaux créés dans de bonnes conditions où puissent se dérouler des procès ouverts, conduits dans le respect des normes internationales de base et notamment du droit humanitaire international.

En réponse à une question lui demandant s'il s'opposerait à un tribunal pour crimes de guerre qui pourrait recourir à la peine capitale, Kofi Annan a répondu que « comme chacun le savait, l'ONU n'appuyait pas la peine de mort » et qu'il n'était pas question pour l'organisation de changer de position.

Il a indiqué par ailleurs avoir reçu l'assurance du Président des Etats-Unis et de hauts responsables de l'administration américaine que Saddam Hussein serait traité humainement « même si ce n'était pas le traitement qu'il a réservé dans le passé à ceux qui sont tombés entre ses mains. »

A une question lui demandant si l'arrestation de Saddam Hussein aurait une incidence sur le retour de l'ONU en Iraq, Kofi Annan a répondu que « la seule chose qui pourrait accélérer ce retour, est l'instauration d'un environnement sûr » et que « si la capture de Saddam Hussein produit ce résultat, alors elle aura été utile à cet égard. »

L'entretien avec M. Greenstock a porté sur le rapport du Secrétaire général sur l'Iraq qui sera présenté au Conseil de sécurité demain ainsi que des options à court et long terme qui sont envisageables pour l'ONU dans le pays, selon un compte-rendu a posteriori de l'entrevue.

Le Conseil de sécurité a salué à son tour aujourd'hui la capture de Saddam Hussein et exprimé son accord avec la déclaration du Secrétaire général sur ce sujet.

Les membres du Conseil ont également indiqué attendre avec intérêt la présentation du rapport du Secrétaire général ainsi que la déclaration du ministre des Affaires étrangères Zebari qui prendra également part à la session demain, a indiqué le Président du Conseil de sécurité, l'ambassadeur de la Bulgarie, Stefan Tafrov.