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Somalie : négociations toujours difficiles et persistance de la violence

Somalie : négociations toujours difficiles et persistance de la violence

Dans son dernier rapport sur l'évolution de la situation en Somalie au cours des quatre derniers mois, le Secrétaire général de l'ONU décrit une situation marquée par les difficultés à trouver un accord politique ainsi que la persistance des conflits et d'une violence qui n'épargne pas les civils.

Dans son dernier rapport sur l'évolution de la situation en Somalie au cours des quatre derniers mois, le Secrétaire général de l'ONU décrit une situation marquée par les difficultés à trouver un accord politique ainsi que la persistance des conflits et d'une violence qui n'épargne pas les civils.

« Les dirigeants somaliens se trouvent placés devant un défi historique : il leur faut dépasser leurs divergences pour parvenir à un accord sur un gouvernement viable », indique Kofi Annan dans ce rapport.

Le 5 juillet, « après trois semaines de négociations intenses » dans le cadre de la Conférence de réconciliation nationale en Somalie qui se poursuit à Mbagathi au Kenya, sous les auspices de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et sous présidence kenyane, le Comité des dirigeants somaliens est arrivé à un accord qui devait faire partie du projet de charte.

Cet accord a été immédiatement dénoncé par le Président du Gouvernement national de transition, Abdikassim Salad Hassan qui a affirmé qu'il diviserait le pays parce qu'il reconnaissait de manière implicite le « Somaliland » et a indiqué son intention de lancer un processus de paix purement somalien.

Cet accord a également été dénoncé par d'autres dirigeants somaliens, notamment Musse Sudi (« Yallahow ») et le colonel Barre Aden Shire de l'Alliance de la vallée de la Juba tandis que les autorités du Somaliland ont, de leur côté, continué de refuser de participer à la Conférence et ont déclaré que toute revendication ou déclaration de souveraineté sur le « Somaliland » par un futur Gouvernement somalien serait considérée par le « Somaliland » comme l'indication d'intentions hostiles.

Le Président Hassan a par ailleurs refusé de présenter la démission de son gouvernement dont le mandat expirait le 26 août, pour éviter, a-t-il dit, une vacance de pouvoir. Il a indiqué qu'il continuerait donc à assurer la présidence aussi longtemps que le processus de réconciliation nationale en Somalie dirigé par l'IGAD n'aurait pas produit de gouvernement acceptable incluant toutes les parties.

« Les conflits et la violence en Somalie, y compris les actes de brutalité contre des civils, demeurent une source de souffrances pour la population et un obstacle aux activités humanitaires », indique par ailleurs le Secrétaire général qui exhorte « tous les dirigeants somaliens à faire le maximum pour contrôler leurs milices et leurs partisans afin d'assurer la sécurité et le bien-être de leurs compatriotes somaliens. »