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Kofi Annan appelle l'Union europénne à travailler avec l'ONU à aplanir les effets des divisions sur l'Iraq

Kofi Annan appelle l'Union europénne à travailler avec l'ONU à aplanir les effets des divisions sur l'Iraq

Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan
S'adressant aujourd'hui aux dirigeants des 25 Etats de l'Union européenne (UE) élargie réunis à Athènes, Kofi Annan a engagé une Union européenne "porteuse d'espoirs de paix" à mettre fin aux divisions créées par la guerre et à travailler avec l'ONU "pour le bien de la planète".

S'adressant aujourd'hui aux dirigeants des 25 Etats de l'Union européenne (UE) élargie réunis à Athènes, Kofi Annan a engagé une Union européenne "porteuse d'espoirs de paix" à réduire la fracture créée par la guerre et à travailler avec l'ONU "pour le bien de la planète".

"Aucun problème n'a autant divisé le monde depuis la fin de la guerre froide", a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, devant l'assemblée européenne d'Athènes, à propos de la crise iraquienne. "Il est essentiel de réduire au plus vite la fracture. Le monde ne peut se permettre de longues dissensions."

"Notre première préoccupation doit être le bien-être des Iraquiens", a poursuivi Kofi Annan, qui a estimé que la Coalition, en tant que puissance occupante, devait assumer prioritairement ses obligations en vertu de la quatrième Convention de Genève et du Règlement de La Haye. "Pour sa part, l'Organisation des Nations Unies, qui a déjà commencé à assumer son rôle humanitaire, fera tout son possible pour aider le peuple iraquien en toute indépendance et impartialité", a-t-il assuré.

Le Secrétaire général a également énoncé un ensemble de règles qui, selon lui, doivent guider la politique de la communauté internationale envers l'Iraq. Il a cité le respect de la souveraineté, de l'indépendance politique et de l'intégrité territoriale du pays, le droit du peuple iraquien à choisir librement son propre système de gouvernement et de garder le contrôle de ses ressources naturelles, ajoutant que tout rôle confié à l'ONU, au-delà de la tâche purement humanitaire, devait être défini par le Conseil de sécurité et conforme à la Charte.

A propos du conflit israélo-palestinien situé à "la porte même de l'Union européenne", le Secrétaire général s'est dit convaincu que la feuille de route permettrait de "réaliser la vision de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte, dans la paix et la sécurité".

Regrettant que ce soit "une Chypre encore divisée qui ait fait son entrée dans l'Union", Kofi Annan a déclaré que le plan qu'il avait proposé, "était équitable et équilibré et devrait, au bout du compte, servir de base à un règlement de ce conflit."

"L'élargissement de l'Union européenne aura des conséquences d'une très grande portée."

Le Secrétaire général a également indiqué que "dans le monde entier, les gens cherchaient des institutions et des systèmes à même de faire respecter les principes fondamentaux et de trouver des solutions collectives aux problèmes communs. Parmi ces institutions, l'Union européenne est porteuse d'espoir de paix et de réconciliation."

Le Secrétaire général s'était auparavant entretenu avec le Président français Jacques Chirac sur la situation en Iraq après la guerre, ainsi que dans la région dans son ensemble. Jacques Chirac a réaffirmé, lors de la conférence de presse qui a suivi, que "la France souhaitait et voulait que l'ONU joue un rôle central" à cet égard. En réponse à une question sur la levée des sanctions contre l'Iraq il a rappelé que la levée des sanctions était un objectif auquel la France avait souscrit depuis très longtemps mais qu'il appartenait à l'ONU d'en définir les modalités.

Kofi Annan a pour sa part indiqué qu'il espérait que les détails sur le rôle de l'ONU seraient rapidement définis. "L'ONU et le Conseil de Sécurité dans son ensemble travailleront pour aider le peuple iraquien à construire leur pays et un avenir pacifique", a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général s'est également entretenu avec le Premier Ministre de Bulgarie Simeon Saxe-Coburg-Gotha et le Premier Ministre italien Silvio Berlusconi.