Kofi Annan invite le Cambodge à s'adresser à l'Assemblée générale ou au Conseil de sécurité concernant les procès des Khmers rouges
Dans une déclaration faite hier par un porte-parole de l'ONU, le secrétaire général rappelait qu'il avait décidé, le 8 février, de mettre fin aux négociations sur la question. Par la suite, le Gouvernement cambodgien a fait des déclarations indiquant qu'il était disposé, face aux préoccupations de l'ONU, à modifier sa loi sur les chambres extraordinaires pour que les dirigeants des Khmers rouges soient jugés. Le premier ministre cambodgien et le secrétaire général ont ausi échangé des lettres et discuté au téléphone à ce sujet.
Dans la déclaration faite hier, le secrétaire général réaffirme qu'en tant qu'État souverain, le Cambodge est responsable du procès et que la communauté internationale peut lui apporter son aide, par l'intermédiaire de l'ONU ou d'une autre manière, s'il démontre qu'il est prêt à garantir le respect des normes internationales de justice.
Les deux raisons invoquées par M. Annan, en février dernier, pour mettre fin aux négociations étaient le refus de Phnom-Penh, à l'époque, d'accepter que l'aide fournie par l'ONU lors de ces procès soit régie par l'accord entre les deux parties, ainsi que l'impossibilité de garantir l'indépendance, l'impartialité et l'objectivite d'un tel tribunal, conditions indispensables à une quelconque coopération de l'ONU.