A Bukavu, dans la province du Sud Kivu à l'Est du pays, Jan Egeland a visité l'hôpital de Panzi, spécialisé dans les soins aux victimes de violences sexuelles, a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général, lors de son point de presse aujourd'hui à New York.

Dans cet hôpital, il a rencontré plusieurs femmes actuellement en traitement dont une qui a perdu l'usage de ses mains après avoir été attachée et violée à plusieurs reprises, a rapporté le porte-parole.

Le Secrétaire général adjoint a visité hier le camp de Kankonona qui abrite 10 000 déplacés dans la ville de Pweto au Katanga, indique un communiqué publié par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Quelque 100 000 déplacés sont recensés au Katanga. La plupart de ces personnes ont fui leurs maisons en raison des affrontements entre les forces gouvernementales et les milices Maï Maï, rappelle OCHA.

A Pweto également, Jan Egeland a rendu visite à un groupe d'anciens miliciens démobilisés depuis deux semaines.

La démobilisation, favorisée par la Mission de l'ONU en RDC (MONUC), a permis les premiers retours des déplacés.

Jan Egeland s'est aussi rendu à Lubumbashi, la capitale du Katanga, où il a rencontré des représentants des agences des Nations Unies et des organisations non gouvernementales dans la région.

Le Secrétaire général adjoint a également prévu de faire une escale à Bunia, dans la province orientale, avant de poursuivre son voyage en Ouganda et à Juba au Soudan.

Au cours d'une réunion hier à Kinshasa avec le président congolais Joseph Kabila, Jan Egeland a mis l'accent sur la nécessité d'accroître les opérations humanitaires et le développement. Il a aussi rappelé que jusqu'ici le nouveau Fonds central pour les secours d'urgence (CERF) a alloué $US 38 millions au pays.

Il a également souligné le besoin de combattre l'impunité, en particulier pour ce qui concerne les violences perpétrées contre la population civile et les abus sexuels commis contre les femmes et les enfants (dépêche du 05.09.06).