L'ONU se félicite de pourparlers libyens constructifs à Genève cette semaine
« Ils ont exprimé leur engagement sans équivoque envers une Libye unie et démocratique régie par la primauté du droit et le respect des droits de l'homme », a souligné la MANUL dans un communiqué de presse. « Les discussions ont été constructives et menées dans une atmosphère positive. Elles reflètent l'engagement sincère des participants à trouver un terrain commun ».
Les participants ont convenu, après de longues délibérations, d'un agenda prévoyant notamment de parvenir à un accord politique pour former un gouvernement consensuel d'unité nationale et de la nécessité d'arrangements de sécurité pour mettre fin aux combats et garantir le retrait progressif des groupes armés de toutes les villes libyennes afin de permettre à l'État d'affirmer son autorité sur les installations vitales du pays.
Selon le chef de la MANUL, Bernardino Leon, ce dialogue inter-libyen est un processus qui prendra du temps et sera difficile. Il a réaffirmé l'engagement de la MANUL à fournir le soutien nécessaire pour faire en sorte qu'un accord soit conclu.
Au cours des deux jours de discussions, les participants ont appelé toutes les parties à cesser les hostilités afin de créer un environnement propice au dialogue. Ils ont exprimé leur préoccupation face à la menace croissante posée par les groupes terroristes en Libye ou à l'étranger, soulignant la nécessité d'efforts concertés pour lutter contre la menace du terrorisme. Ils ont également discuté des mesures de renforcement de la confiance pour préserver l'unité nationale du pays et alléger les souffrances de la population libyenne.
Les participants au dialogue ont convenu de revenir à Genève la semaine prochaine pour un nouveau de cycle de discussions. La Mission et les participants ont souhaité que tous les représentants invités, notamment ceux qui n'ont pas participé à ces pourparlers, se joignent aux discussions de la semaine prochaine.
Outre ces pourparlers politiques, d'autres discussions vont avoir lieu la semaine prochaine et dans les semaines à venir et comprendront des représentants des municipalités et des groupes armés, ainsi que des personnalités politiques, tribales et de la société civile, a indiqué la MANUL.
Les pourparlers interviennent alors que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a fait état vendredi d'une intensification des combats à Benghazi et dans d'autres villes de l'est de la Libye, ce qui a provoqué de nouveaux déplacements.
Le HCR estime que ces nouveaux déplacements de population portent le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays à environ 400.000. De plus, la Libye accueille près de 37.000 réfugiés et demandeurs d'asile de différentes nationalités dont les conditions humanitaires sont de plus en plus précaires.