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RDC : la MONUSCO réaffirme son soutien au gouvernement dans la lutte contre les rebelles du FPRI

Une opération conjointe des forces armées congolaises (FARDC) et de la MONUSCO contre le Front de résistance patriotique de l'Ituri (FRPI) début 2015. Photo MONUSCO
Une opération conjointe des forces armées congolaises (FARDC) et de la MONUSCO contre le Front de résistance patriotique de l'Ituri (FRPI) début 2015. Photo MONUSCO

RDC : la MONUSCO réaffirme son soutien au gouvernement dans la lutte contre les rebelles du FPRI

Le chef de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO), Martin Kobler a réaffirmé le soutien actif de la Mission au gouvernement congolais dans la lutte contre les rebelles du Front de résistance patriotique de l'Ituri (FPRI) qui sévissent dans le nord-est du pays.

« J'exprime toute ma solidarité et mon soutien au gouvernement dans sa lutte contre tous les groupes armés en République démocratique du Congo. Les combats actuels contre le Front de résistance patriotique de l'Ituri démontrent notre volonté à neutraliser tous ces groupes qui martyrisent la population congolaise. Tous les groupes armés doivent à présent comprendre que toute tentative d'utiliser les civils comme boucliers humains ne sera pas toléré », a déclaré Martin Kobler dans un communiqué de presse publié jeudi soir.

Une délégation des forces armées congolaises (FARDC) et de la MONUSCO a rencontré le 13 janvier 2015, dans la ville d'Aveba, les leaders du FPRI, pour discuter des conditions de leur reddition future mais aussi, de la libération des enfants soldats. Suite à l'échec des négociations avec le gouvernement, une opération conjointe a été lancée jeudi 15 janvier quand des miliciens du FRPI ont tenté de forcer le cordon de sécurité dressé par les FARDC.

« Je suis particulièrement scandalisé par l'utilisation d'enfants par le FRPI, c'est un crime de guerre. Je soutiens entièrement la position du gouvernement qui refuse toute impunité pour un tel crime. Ces enfants ont droit à un avenir », a conclu Martin Kobler.

Le FRPI a été créé en novembre 2002. Cobra Matata est devenu le chef du groupe en 2010, suite à sa désertion des FARDC. Depuis la création du groupe, ses miliciens sont présumés coupables de violations graves des droits de l'homme sur la population civile du district de l'Ituri et de trafic illégal de ressources naturelles. Germain Katanga, un des cadres du groupe, a été condamné en mars 2014 par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre perpétrés dans le district de l'Ituri en février 2003.

Le 3 novembre 2014, Cobra Matata, et près d'un millier de combattants, dont un tiers d'enfants, se sont rassemblés à Kabona, en territoire d'Irumu. Depuis ce développement, le leader du FRPI a manifesté son intention de se rendre aux FARDC sous réserve cependant, de nombreuses conditions.

Du 8 au 22 octobre 2014, l'Auditorat militaire de garnison de l'Ituri, appuyé par la MONUSCO, a effectué une enquête à large échelle sur les violations des droits humains commises par le FRPI. Ceci permettra de faire avancer les poursuites judiciaires contre les miliciens du groupe.

Pour sa part, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, était vendredi en Afrique du Sud, où il a discuté de la situation en RDC avec des responsables du gouvernement.

Les discussions avec les autorités sud-africaines ont porté "sur la nécessité d'agir de manière résolue contre les groupes armés dans l'est de la RDC, notamment contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les Forces alliées démocratiques (ADF)", a souligné le bureau de l'Envoyé spécial dans un communiqué de presse.