Soudan du Sud : le Conseil de sécurité dénonce la reprise des hostilités
Dans une déclaration à la presse publiée mercredi soir, les membres du Conseil ont « condamné avec la plus grande fermeté ces actes qui ont fait des morts et des blessés parmi les civils ». Les affrontements ont eu lieu à Bentiu et Roubkhona, dans l'État d'Unity, du 26 au 30 octobre, ainsi que le long du fleuve Sobat dans l'État du Haut-Nil, le 2 novembre.
Les membres du Conseil ont également relevé avec une vive préoccupation que les combats s'étaient déroulés près d'un camp de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) à Bentiu qui héberge plus de 49.000 déplacés.
Selon eux, ces nouvelles hostilités viennent exacerber une crise humanitaire déjà aiguë.
Les membres du Conseil ont « exigé qu'il soit mis fin sans tarder à tous les actes de violence et réclamé à nouveau que cessent les violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire. »
Ils ont confirmé leur intention d'engager des négociations, en concertation avec les partenaires intéressés, et notamment l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et l'Union africaine, sur toutes les mesures, y compris les sanctions ciblées, qu'il faudrait prendre contre ceux dont les agissements menacent la paix. Ils ont également demandé à nouveau au gouvernement sud-soudanais de faire le nécessaire pour veiller à la sécurité de tous les civils, enquêter rapidement sur ces incidents et traduire en justice les auteurs de ces actes odieux.
Un Sommet de l'IGAD s'est déroulé jeudi 6 novembre à Addis Abeba, en Ethiopie, afin d'inciter le Président sud-soudanais Salva Kiir et le leader de l'opposition Riek Machar à parvenir de toute urgence à un accord sur des dispositions en vue d'un gouvernement provisoire d'union nationale.
Les membres du Conseil de sécurité ont exhorté les parties à participer pleinement aux pourparlers de paix en cours, à veiller à n'exclure personne et à respecter l'engagement pris de mettre en place un gouvernement provisoire d'unité nationale.