Des experts de l'ONU rappellent les droits fondamentaux des migrants
Dans une lettre ouverte adressée aux États membres de l'ONU, le groupe exhorte les gouvernements du monde entier et les organisations internationales à adopter une approche qui place les migrants eux-mêmes au centre des discussions de la réunion et au-delà.
« La migration est un phénomène propre à la nature humaine, il est donc très important que les débats autour soient basées sur les droits de l'homme », affirme la Rapporteuse spéciale sur les droits des personnes déplacées, Chaloka Beyani, au nom d'un groupe de 72 experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU pour surveiller des situations spécifiques dans les pays et faire rapport sur des questions thématiques.
M. Beyani a appelé les États membres à aborder, dans le cadre de ce dialogue, des sujets comme la dépénalisation de la situation irrégulière, l'abandon des centres de détention, la lutte contre la xénophobie dont sont victimes de nombreux migrants et la défense des droits des enfants migrants, aussi bien dans les pays d'accueil que de transit.
« Les migrants continuent de subir des abus, des violations de leurs droits, des violences et des formes d'exploitation, en dépit du cadre juridique en place censé les protéger, quel que soit leur statut ou leur situation administrative », a souligné la Rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les droits de l'homme des migrants, François Crépeau. « Les droits de l'homme doivent donc être placés au centre des discussions ».
« Si nous saluons l'initiative d'organiser une table ronde dédiée aux mesures prises en vue d'assurer le respect et la protection des droits des migrants, nous exhortons les parties prenantes à intégrer les droits de l'homme à toutes les discussions du dialogue de haut-niveau », a ajouté M. Crépeau.
Les experts ont également exhorté les États membres de l'ONU à « profiter de cette occasion pour ratifier la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leurs familles, un instrument clé pour la protection des droits des migrants ».