Lutte contre la piraterie : l'ONU envoie une mission dans le golfe de Guinée
Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a envoyé jeudi une mission d'évaluation dans le golfe de Guinée pour étudier la menace de la piraterie dans cette région et pour formuler des recommandations sur la possibilité d'une intervention de l'ONU pour soutenir la lutte contre ce fléau.
Selon le porte-parole du Secrétaire général, la décision d'envoyer la mission a été prise à la suite d'une demande d'assistance du Président du Bénin, Boni Yayi. La mission sera dirigée par Mariam Sissoko, la Représentante de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) au Nigéria, et par Sammy Kum Buo, le directeur de la division Afrique II du Département des affaires politiques des Nations Unies (DPA).
La mission se rendra d'abord dans la capitale béninoise Cotonou du 7 au 16 novembre, puis à Abuja au Nigéria du 17 au 19, à Libreville au Gabon du 20 au 21 et finalement à Luanda en Angola du 22 au 24 novembre. En plus des deux chefs de la mission, celle-ci est composée de représentants du Département des opérations de maintien de la paix (DPKO), de l'Organisation maritime internationale (OMI), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et des Bureaux régionaux de l'ONU en Afrique centrale et de l'ouest.
La mission rencontrera des représentants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), de la Commission du golfe de Guinée et des représentants des autorités de chaque pays que la mission visitera.
Au mois d'octobre, Ban Ki-moon avait exhorté les Etats et les organisations régionales du golfe de Guinée à développer une stratégie globale pour combattre la piraterie en mer, qui selon lui menace le développement économique et la sécurité dans la région. Cet appel avait été appuyé par le Conseil de sécurité qui a encouragé les pays de la région à introduire une législation pour combattre la piraterie, dans les cas où ce genre de crimes n'est pas encore pris en compte dans l'arsenal législatif.
Dans une résolution adoptée en octobre, le Conseil de sécurité avait salué l'intention des Etats de la région d'organiser une réunion au sommet pour explorer les possibilités de trouver une réponse commune à la menace de la piraterie.