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L'ONU appelle les Etats à traduire les tortionnaires en justice

L'ONU appelle les Etats à traduire les tortionnaires en justice

Le Secrétaire général Ban Ki-moon.
A l`occasion de la Journée internationale de la torture, le Secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon, a appelé les Etats à garantir que la torture ne soit pratiquée sur aucun territoire et a plaidé pour que les tortionnaires soient traduits en justice.

A l'occasion de la Journée internationale de la torture, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé dimanche les Etats à garantir que la torture ne soit pratiquée sur aucun territoire et la Haut commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a pour sa part, plaidé pour que les responsables d'actes de torture soient traduits en justice.

« Les États doivent prendre des dispositions législatives, administratives et judiciaires, ainsi que les autres mesures nécessaires, pour que la torture ne soit pratiquée sur aucun territoire relevant de leur juridiction », a déclaré Ban Ki-moon dans un message adressé à l'occasion de la Journée.

« Il n'y a aucune situation exceptionnelle qui tienne, que ce soit la guerre, le risque de guerre, l'instabilité politique interne, l'état d'urgence ou des menaces pesant sur la sécurité nationale. Les États ont, entre autres obligations, le devoir d'offrir à toutes les victimes de la torture un recours utile et rapide, des réparations et une aide à la réadaptation », a-t-il ajouté.

La Haut commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a de son côté salué le renforcement de la Cour pénale internationale qui « signifie que les chances de piéger les tortionnaires augmentent ».

« Les gouvernements despotiques et leurs responsables sont prévenus : la torture est un grave crime international et, tôt au tard, davantage de tortionnaires seront traduis en justice », a-t-elle martelé dans un message adressé à l'occasion de la Journée.

Dans son message Ban Ki-moon a rappelé que « la torture vise à briser par la violence la dignité d'une personne et le sentiment qu'elle a de sa propre valeur d'être humain ».

« C'est aussi une arme de guerre, qui terrorise non seulement les victimes elles-mêmes, mais aussi le groupe et la société auxquels elles appartiennent. La Journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture est l'occasion de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui ont supporté leur supplice avec courage et force intérieure. Et de pleurer ceux qui n'ont pas survécu », a-t-il souligné.

Reprendre une vie après avoir été victime de torture est difficile. C'est pourquoi le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les victimes de la torture soutient des personnes et des organisations du monde entier aide à reconstruire des vies brisées, et à promouvoir le droit à la vérité et à la justice grâce à l'aide juridique.

La disparition forcée étant également une forme de torture, la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, récemment entrée en vigueur, vient compléter le droit international des droits de l'homme.

« Je demande à tous les États Membres d'autoriser le Rapporteur spécial sur la torture à accéder pleinement et librement aux lieux où des gens sont privés de liberté sur leur territoire. Je demande aussi à tous les États qui ne l'ont pas encore fait de ratifier la Convention contre la torture, et d'autoriser les victimes à déposer des plaintes individuelles au titre de cet instrument », a plaidé Ban Ki-moon dans son message.

« Alors que dans de nombreuses régions du monde, ceux qui aspirent légitimement à plus de liberté, plus de dignité et une vie meilleure se heurtent à la violence et à la répression, j'exhorte les États à respecter les droits fondamentaux de tous. La torture et les autres peines et traitements cruels, dégradants ou inhumains ne sont jamais justifiés, où qu'ils soient pratiqués et quelles que soient les circonstances », a-t-il conclu.