La Somalie demande de l'aide face au terrorisme et à la piraterie
Après avoir dressé le tableau des « atrocités » perpétrées ces dernières années dans son pays par les milices Al Shebab, il a souligné que « ces terroristes ne cherchaient pas à établir un gouvernement national en Somalie mais à établir une plateforme dans la Corne de l'Afrique, gérée par leurs alliés d'Al Qaïda, avec l'intention de tout dévaster dans la région et au-delà ».
Il a également qualifié « d'autre forme de terrorisme », la piraterie qui s'est développée au large des côtes de son pays, considérant toutefois qu'elle était le résultat « de la pêche illégale et du déversement de déchets toxiques en toute impunité » dans les eaux territoriales somaliennes qui ont détruit les ressources des populations côtières.
Le Président somalien a ensuite mis en garde contre les collusions entre terroristes et pirates, estimant « qu'ils collaboraient déjà étroitement pour tout mettre à sac, instiller la peur et promouvoir la déstabilisation et l'anarchie à terre et en mer ».
« La solution à cette double menace, c'est de restaurer la paix et la stabilité », a souligné Sharif Sheikh Ahmed, avant de passer en revue les progrès réalisés depuis les Accords de paix de Djibouti et la mise en place du Gouvernement fédéral de transition qu'il dirige : réhabilitation des institutions gouvernementales, recrutement de fonctionnaires professionnels, amélioration des distributions de nourriture aux Somaliens dans le besoin et aux déplacés internes, entraînement des nouvelles forces de sécurité, préparation d'un projet de constitution, réorganisation du système judiciaires.
« J'appelle le Conseil de sécurité à passer une résolution forte pour empêcher l'expansion des activités des terroristes d'Al Qaïda et de leurs cellules locales comme Al Shebab. J'appelle les Etats membres à continuer d'apporter leur soutien au Gouvernement fédéral de transition dans ses efforts de stabilisation de la Somalie. La Somalie a besoin de l'assistance de ses amis », a-t-il conclu.