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Objectifs du Millénaire : Le soutien international aux pays les plus pauvres ne doit pas flancher

Objectifs du Millénaire : Le soutien international aux pays les plus pauvres ne doit pas flancher

Cheick Sidi Diarra, Haut Représentant di Secrétaire général de l'ONU pour les pays les moins développés.
Les progrès accomplis au cours des dix dernières années pour sortir de la pauvreté les nations les plus vulnérables du monde ont été fragilisés par la récession mondiale, a souligné le Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les États insulaires en développement, Cheick Sidi Diarra, qui exhorte les pays riches à ne pas renier leurs engagements.

« Nous pensons que la crise qui prévaut actuellement ne doit pas être une excuse pour ne pas poursuivre le soutien international en faveur des pays les moins avancés (PMA) », a-t-il insisté dans une interview avec le Centre des Nouvelles de l'ONU.

« Nous voulons voir la communauté internationale maintenir le niveau d'engagement et le niveau d'enthousiasme dont elle a fait preuve lors de l'adoption du Programme d'action de Bruxelles, a-t-il ajouté, en référence au document final adopté à la Conférence 2001 des Nations unies sur les pays les moins avancés (PMA).

Le plan de 10 ans indique les mesures à prendre par les deux pays industrialisés et les PMA eux-mêmes pour réduire la pauvreté et parvenir au développement durable.

Le Programme d'action de Bruxelles comprend des engagements spécifiques sur la bonne gouvernance, le renforcement du rôle du commerce dans le développement, la réduction de la vulnérabilité aux catastrophes naturelles, la protection de l'environnement, la mobilisation des ressources financières et la réduction de la dette des pays pauvres.

Alors que les 49 Pays les moins avancés dans le monde étaient en plein essor et bénéficiaient d'un soutien international, la situation a changé avec l'apparition de la crise économique et financière mondiale en 2008, qui a entraîné une réduction de l'aide publique au développement (APD) et de l'investissement étranger direct (IED), a noté M. Diarra.

« Dans le contexte actuel, nous comprenons que de nouveaux engagements sont difficiles à prendre. Mais ce que nous voulons, c'est que la communauté internationale honore les engagements déjà pris », a-t-il déclaré.

Les défis rencontrés par les PMA en matière de développement ont été au centre d'une réunion régionale qui s'est tenue à Addis-Abeba, en Ethiopie, la semaine dernière pour préparer la quatrième Conférence des Nations Unies sur les PMA, qui se tiendra l'année prochaine à Istanbul, en Turquie, où le successeur du Programme d'action de Bruxelles doit être adopté.

Dans sa déclaration lors de cette réunion, M. Diarra avait souligné que les PMA africains et les PMA en général, ne pouvaient pas se permettre de perdre encore une autre décennie. « Le programme des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), et, en fait l'ordre du jour complet de développement mondial, ne peuvent être couronnés de succès que si l'on parvient à créer des conditions de vie décentes aux quelque 800 millions de personnes qui vivent dans les PMA ».