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Ban : Les récents séismes rappellent l'importance de la préparation aux catastrophes

Ban : Les récents séismes rappellent l'importance de la préparation aux catastrophes

Une survivante est tirée des décombres après le séisme meurtrier en Haïti le 12 janvier 2010.
Dans une tribune publiée aujourd'hui dans le Daily Star au Liban, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, déplore la faiblesse de l'engagement de certains pays dans la prévention des catastrophes naturelles, estimant que les récents tremblements de terre qui ont frappé Haïti et le Chili ont fait la démonstration de l'efficacité des mesures de réduction des risques.

Le Secrétaire général a souligné que lors de sa récente visite au Chili, il a pu constater comment un grand nombre de vies avaient été sauvées parce que les dirigeants chiliens avaient tiré des leçons du passé et tenu compte des mises en garde contre les cataclysmes futurs.

« En imposant des normes de construction parasismique rigoureuses, on a évité que le bilan soit encore plus terrible. Formés et équipés à l'avance, les secouristes ont pu venir en aide aux victimes quelques minutes seulement après la secousse », a assuré Ban Ki-moon..

« En Haïti, où un tremblement de terre d'une magnitude moindre a fait des centaines de milliers de victimes, les normes de construction étaient inexistantes ou n'étaient pas appliquées et les préparatifs avaient été très insuffisants », a-t-il ajouté.

Il a souligné que la « valeur universelle des enseignements que nous apportent ces événements ». « Aucun pays n'est à l'abri d'une catastrophe, qu'il s'agisse d'un tremblement de terre ou d'une inondation, d'une tempête ou d'une canicule ».

« Les enseignements tirés de ces catastrophes sont oubliés à une vitesse démoralisante », a écrit le Secrétaire général, regrettant que « de nombreux gouvernements n'aient pas donné suite aux mesures concrètes proposées par le Cadre d'action de Hyogo ».

Le Cadre d'action de Hyogo est un plan décennal visant à mieux protéger le monde contre les catastrophes provoquées par des phénomènes naturels qui a été adopté par 168 gouvernements en 2005.

« Certains États prétendent qu'ils n'ont pas les moyens d'adopter ce modèle de prévention. J'estime qu'aucun pays n'a les moyens d'en faire abstraction », a déclaré Ban Ki-moon.

« Nous savons que la prévention, à terme, permet en réalité aux gouvernements de faire des économies. En dépensant 3 milliards et 150 millions de dollars entre 1960 et 2000 pour réduire l'impact des inondations, la Chine a évité des dégâts estimés à environ 12 milliards de dollars », a-t-il indiqué.