Kosovo : le Secrétaire général souhaite une décision 'dès que possible'
« Je sais que les membres du Conseil de sécurité sont en consultations actives. J'ai moi aussi engagé un dialogue avec de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement, y compris de membres du Conseil de sécurité, pour leur demander un soutien sur la question », a dit le Secrétaire général.
« J'espère que le Conseil de sécurité prendra les mesures nécessaires dès que possible. De nouveaux délais n'amélioreront pas la situation », a-t-il souligné.
« Dans la mesure où les positions des parties sont diamétralement opposées, je crois que les recommandations faites par mon Envoyé spécial, Martti Ahtisaari, contiennent tous les éléments nécessaires à la définition d'une nouvelle voie pour le Kosovo », a-t-il estimé.
Après plus d'un an de pourparlers, constatant qu'il était devenu « évident que les parties ne sont pas en mesure de s'entendre sur le statut futur du Kosovo », Martti Ahtisaari s'était prononcé en faveur d'un « futur Kosovo indépendant viable, durable et stable », dans un premier temps sous la supervision d'un Représentant civil international (dépêche du 26.03.2007).
Cette position a suscité un rejet net de la Serbie qui souhaite accorder à sa province sous administration des Nations Unies depuis 1999 une « autonomie renforcée ».
La dernière réunion du Conseil de sécurité sur la question a révélé des divisions au sein du Conseil lui-même, en dépit d'une mission dépêchée sur le terrain pour réexaminer la situation (dépêche du 10.05.2007).
L'Europe et les Etats-Unis souhaitent éviter une déclaration unilatérale d'indépendance, tandis que la Russie réclame la poursuite des négociations.
Le représentant de la Fédération de Russie, Vitaly Churkin, a annoncé aujourd'hui devant la presse que les positions sur le Kosovo n'avaient pas évolué au Conseil de sécurité (webcast).
Ban Ki-moon s'apprêtait à quitter New York aujourd'hui pour Berlin, où il assistera à une réunion du Quatuor pour le Moyen-Orient, composé des États-Unis, de la Fédération de Russie, de l'ONU et de l'Union européenne.