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Le HCR lance un appel au calme après des incidents violents au Népal

Le HCR lance un appel au calme après des incidents violents au Népal

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Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a fait part aujourd&#39hui de sa profonde préoccupation après les violents incidents dans un camp de réfugiés dans l&#39est du Népal, au cours desquels deux réfugiés ont trouvé la mort et huit autres ont été blessés.

« Les accrochages ont commencé dimanche dans le camp de réfugiés de Beldangi II dans le district de Jhapa entre des groupes de réfugiés ayant des opinions divergentes quant au pays tiers de réinstallation », a expliqué Jennifer Pagonis, porte-parole du HCR, lors d'un point presse à Genève.

« La police est intervenue pour calmer les violences et pour faire respecter la loi et l'ordre », a-t-elle ajouté, soulignant que la situation demeurait très tendue et que le couvre-feu imposé par les autorités gouvernementales était toujours en vigueur hier dans les sept camps.

Le Haut Commissaire António Guterrres qui vient juste de rentrer d'une mission de cinq jours au Népal et au Bhoutan la semaine dernière, s'était rendu pendant cette visite dans le camp de Goldhap pour s'adresser aux réfugiés qui se trouvent dans ces camps de l'est du Népal depuis le début des années 90, et leur dire qu'ils avaient la liberté de choisir d'être réinstallés et a insisté pour que les réfugiés respectent la liberté de choix des autres (dépêche du 24.05.2007).

António Guterres a assuré aux réfugiés qu'il ferait tout son possible pour s'assurer que de nombreuses opportunités sont offertes en terme de solution durable pour améliorer leur sort, y compris le rapatriement.

Pendant sa mission, le Haut Commissaire a rencontré les Premiers ministres du Népal et du Bhoutan et d'autres officiels gouvernementaux, ainsi que des membres de la communauté internationale et des agences des Nations Unies.

Au Népal, le Haut Commissaire a discuté de la situation des 107.000 réfugiés dans les sept camps du pays et la nécessité urgente de trouver des solutions à leur sort.

Il a salué l'approche constructive du gouvernement népalais en permettant à la réinstallation d'aller de l'avant dès que possible en suivant l'offre généreuse d'un groupe de pays (les Etats-Unis, le Canada, le Danemark, la Norvège, l'Australie, la Nouvelle Zélande et les Pays Bas) d'offrir plus de 60.000 places de réinstallation.

Un accord a également été trouvé avec les autorités népalaises pour simplifier les procédures de visas de sortie afin de faciliter le processus de réinstallation.

Au Bhoutan, le Haut Commissaire a eu une discussion franche avec le gouvernement sur toutes les questions concernant les réfugiés.

Il a pris note des inquiétudes du gouvernement mais il a exprimé sa profonde conviction que ces opportunités fournies par ce groupe de pays pour des places de réinstallation devaient être saisies, et que toutes les parties concernées devaient contribuer à résoudre cette situation si ancienne.

Le Haut Commissaire a également été rassuré par le gouvernement du Bhoutan quant à la rumeur actuelle concernant une possible expulsion de la population du sud ; cette rumeur était sans aucun fondement et le processus démocratique actuellement en cours au Bhoutan concerne tous les citoyens du pays quelque soit leur appartenance ethnique.