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Prochain défi : atteindre les zones encore inaccessibles en Asie du Sud, selon Jan Egeland

Prochain défi : atteindre les zones encore inaccessibles en Asie du Sud, selon Jan Egeland

Alors que les promesses de dons atteignent déjà un montant jamais égalé, avec 1,2 milliards de dollars, le Coordonnateur humanitaire de l'ONU prévient que le défi concerne maintenant la logistique à mettre en place pour atteindre les régions encore coupées du monde et venir en aide aux survivants.

« Les nouvelles promesses de dons augmentent maintenant d'heure en heure », s'est félicité Jan Egeland, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, lors d'un point avec la presse donné aujourd'hui au Siège de l'ONU à New York, à la suite d'une conférence de presse du Secrétaire général Kofi Annan et du Secrétaire d'Etat américain Colin Powell (voir notre dépêche d'aujourd'hui).

« Nous avons presque atteint le montant de 1,2 milliards de dollars avec la somme très généreuse de 350 millions de dollars promise à l'instant par les Etats-Unis et les 250 millions de dollars annoncés hier par la Banque mondiale », a précisé le Secrétaire général adjoint.

Jan Egeland a fait remarquer qu'il n'avait jamais vu un tel montant de promesses de dons après une catastrophe naturelle.

Le Secrétaire général adjoint prévient cependant que « le plus grand défi est maintenant devant nous ». « Il ne s'agit plus de la disponibilité des fonds, ni de la disponibilité des fournitures, il s'agit maintenant de la logistique à mettre en place pour atteindre les survivants dans certaines parties du Sri Lanka et des Maldives, sur l'île de Sumatra et dans la province d'Aceh en Indonésie (voir notre dépêche d'aujourd'hui sur les ponts aériens qui seront mis en place ce week-end pour atteindre la province d'Aceh par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

« La plupart des routes n'existent plus et les pistes d'atterrissage sont très endommagées », a expliqué jan Egeland.

Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires a par ailleurs rappelé que le nombre de victimes s'élevait maintenant à 150 000 et que ce chiffre augmenterait très certainement.

Il a par ailleurs averti qu'il ne serait probablement jamais possible de connaître les chiffres définitifs dans la mesure où des villages entiers de pêcheurs anonymes ont disparu.

Aux 150 000 personnes décédées, il faut ajouter un million de personnes dépourvues d'abri et 5 millions de personnes privées pour l'instant des services de base nécessaires à leur survie.

imageRetransmission de la conférence de presse de Jan Egeland [5mins]

- Dossier spécial 'tsunami' sur le site de l'ONU