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Burundi : Kofi Annan préoccupé par les arrestations liées à une tentative de coup d'Etat présumée

Burundi : Kofi Annan préoccupé par les arrestations liées à une tentative de coup d'Etat présumée

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Le Secrétaire général a fait part aujourd'hui depuis New York de sa profonde préoccupation concernant les derniers événements au Burundi, en particulier les informations faisant état d'un possible coup d'état et de l'arrestation de plusieurs personnes, notamment d'importantes personnalités politiques, dont celle hier de l'ancien président de la République, Domitien Ndayizeye.

Le Secrétaire général « demande instamment au gouvernement du Burundi de respecter les procédures prévues par la loi et les droits des détenus, en s'attaquant à cette situation délicate », indique un message transmis hier à New York.

Il appelle également le peuple du Burundi, en particulier les dirigeants politiques et leurs partis, à « travailler ensemble pour préserver une paix durement gagnée et consolider la fragile démocratie dans le pays ».

Le Secrétaire général appelle également le gouvernement burundais et les FNL (Forces Nationales de Libération) à conclure rapidement les négociations en cours sur un accord global de cessez-le-feu. À cet égard, il salue la tenue prévue pour le 29 août du vingt-cinquième Sommet de l'Initiative régionale sur le Burundi.

Selon des informations parues dans la presse, l'ex-Président du Burundi, Domitien Ndayizeye, aujourd'hui sénateur et l'un des ténors du plus important parti d'opposition dans le pays, a été arrêté lundi à Bujumbura, la capitale du Burundi. Il serait accusé d'avoir fomenté une tentative de coup d'Etat.

Huit personnes ont déjà été écrouées et interrogées dans cette affaire, dont l'ancien Vice-président Alphonse-Marie Kadege.

L'opposition burundaise aurait accusé les forces gouvernementales d'avoir torturé les personnes interrogées.

Après l'assassinat, en octobre 1993, du premier président hutu démocratiquement élu, Melchior Ndadaye, le Burundi a été plongé dans une guerre civile qui a opposé des groupes rebelles au gouvernement de Bujumbura.

A l'issue de longues négociations menées sous la médiation de Nelson Mandela, l'ancien président sud-africain, suivies par la signature d'accords de cessez-le-feu entre le gouvernement de Bujumbura et les groupes rebelles, des élections générales ont été organisées.

Le président Pierre Nkurunziza a été investi en août 2005, marquant ainsi la fin de la longue crise politique burundaise.

Seul un groupe rebelle, les FNL-PALIPEHUTU (Forces nationales de libération- Parti pour la libération du peuple hutu), n'a pas encore conclu un accord de cessez-le-feu avec le gouvernement de Bujumbura et continue ses actions, notamment dans la région de Bujumbura-Rural.