« Nous sommes particulièrement préoccupés par cette brutale violation de la Ligne bleue, qui va à l'encontre de l'intention exprimée par la partie libanaise de maintenir le calme et la stabilité le long de cette Ligne », a déclaré le Représentant spécial dans un message publié aujourd'hui à Beyrouth.

« Les actions menées par le Hezbollah représentent une escalade d'une situation déjà tendue le long de la Ligne bleue et constitue un acte extrêmement dangereux », affirme le message.

« Ce n'est pas dans l'intérêt du Liban », a ajouté Geir Pedersen.

Le Représentant spécial a appelé une fois de plus le gouvernement du Liban à « exercer son monopole dans le recours à la force provenant de son territoire », soulignant la nécessité que « les décisions relatives à la guerre et à la paix soient prises par le gouvernement ».

Le groupe islamiste Hezbollah est le seul groupe armé au Liban qui dispose d'une représentation au Parlement et au gouvernement. Il contrôle le Sud du territoire libanais contigu à Israël, malgré les appels répétés de l'ONU à ce que le gouvernement étende le contrôle de son armée sur tout le territoire.

Geir Pedersen a appelé par ailleurs le Hezbollah « à relâcher les soldats », et « toutes les parties à faire preuve du maximum de retenue et à éviter toute escalade supplémentaire ».

Le président du Conseil de sécurité pour le mois de juillet, Jean-Marc de la Sablière, a indiqué ce matin que le Conseil devait entendre un exposé du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno, sur la situation au Sud-Liban.