« Les participants ont condamné sans équivoque les activités terroristes et les autres activités illégales qui empêchent l'établissement d'un Etat de droit, la mise à disposition de services de base pour le peuple afghan, et la pleine jouissance des droits de l'homme et des libertés fondamentales », indique le communiqué de la réunion co-présidée par Ban Ki-moon et le président de l'Afghanistan Hamid Karzai.

« La coopération internationale accompagnera les efforts d'Hamid Karzai et des dirigeants politiques vers le dialogue politique », a déclaré le Secrétaire général qui s'est dit « très heureux » des progrès réalisés par le gouvernement afghan.

Prenant la parole devant la presse à l'issue de la réunion, le président Karzai a salué le leadership du Secrétaire général et a remercié la communauté internationale pour son appui. Il a également salué les « hommes et les femmes » qui, par leurs efforts, ont contribué à « remettre l'Afghanistan sur ses pieds » (webcast).

Abordant le thème de la réconciliation en cours dans le pays, le président a annoncé qu'un des objectifs était de faire participer les Taliban « qui ne font pas partie de réseaux terroristes, d'Al-Quaeda, mais qui, pour une raison ou une autre, ont quitté le pays ou ont pris les armes ».

Hamid Karzai a par ailleurs remercié la contribution du Pakistan qu'il a qualifiée de « très, très importante » pour lutter contre le terrorisme.

Il a également souligné que l'Iran avait livré un « combat efficace contre les drogues », un véritable « sacrifice », a-t-il dit, annonçant que 3.000 membres des forces de sécurité iraniennes avaient péri dans la lutte contre les trafiquants de stupéfiants.

En réponse à la demande des Etats membres pour que l'ONU « fasse davantage » en Afghanistan, Ban Ki-moon a annoncé qu'un renforcement de la présence des Nations Unies dans le pays était à l'étude. Récemment, neuf bureaux supplémentaires ont été ouverts dans le pays, ce qui porte le nombre total à 17, a indiqué le Secrétaire général.

Encouragés par les progrès réalisés dans le pays, notamment en matière de développement économique et social, les participants à la réunion d'aujourd'hui ont souligné le rôle de la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) et ont renouvelé leur appui aux agences de l'ONU.

« Une demande importante a été de renforcer la coordination du Conseil commun de coordination et de suivi (JCMB)», ainsi que le rôle du Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afghanistan, a déclaré Ban Ki-moon.

Quatre domaines doivent faire l'objet d'une attention particulière, indique le communiqué adopté aujourd'hui : la sécurité et le contre-terrorisme, la coopération régionale, la lutte contre la drogue et la gouvernance.

Pour lutter contre le terrorisme et les activités violentes des Taliban, d'Al-Qaeda, des groupes armés illégaux et des criminels, notamment des trafiquants de drogue, les participants ont souligné leur « engagement continu en faveur des efforts visant à former, guider et renforcer la Police nationale afghane et l'Armée nationale afghane ».

La coopération régionale, que le Secrétaire général comme tous les participants ont appelé de leurs v?ux, s'est vue récemment renforcée par différentes initiatives, comme la `Peace Jirga´, ou réunion pour la paix, organisée au mois d'août entre les présidents de l'Afghanistan et du Pakistan, mais aussi par l'établissement du Groupe de contact entre l'Organisation de la coopération de Shanghai et l'Afghanistan, « comme un moyen efficace de promouvoir la sécurité et le développement en Afghanistan et dans la région ».

Les participants ont également accueilli avec satisfaction l'entrée du pays dans l'Association de l'Asie du sud-est pour la coopération régionale.

Par ailleurs, l'expansion de la culture du pavot fait l'objet de « grandes inquiétudes », souligne le communiqué, de même que la production d'opium et d'héroïne. Les participants ont convenu de soutenir les efforts du gouvernement afin d'éradiquer les cultures du pavot dans les provinces, récompenser celles qui n'en cultivent pas et poursuivre les trafiquants et les fonctionnaires corrompus.

« Les participants ont accueilli les progrès du gouvernement afghan vers un Plan d'action anti-corruption et l'ont encouragé à poursuivre vigoureusement ses efforts afin d'établir une administration efficace, responsable et transparente à tous les niveaux du gouvernement », indique le communiqué.

Etendre l'Etat de droit et assurer le respect des droits de l'homme est d'une « importance cruciale », souligne-t-il.