L'actualité mondiale Un regard humain
Près de 800 abris auraient été détruits dans un camp de réfugiés rohingyas dans le sud-est du Bangladesh. (Jan 2024)

Bangladesh : 7.000 Rohingyas sans abri à la suite d’un incendie dans un camp de réfugiés

© Sayed Karim
Près de 800 abris auraient été détruits dans un camp de réfugiés rohingyas dans le sud-est du Bangladesh. (Jan 2024)

Bangladesh : 7.000 Rohingyas sans abri à la suite d’un incendie dans un camp de réfugiés

Migrants et réfugiés

Près de 7.000 réfugiés rohingyas se sont retrouvés sans abri tôt dimanche à la suite d’un incendie qui a ravagé un camp de réfugiés à Cox’s Bazar, a annoncé le même jour l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), relevant que jusqu’à présent, aucune victime n’a été signalée à la suite de l’incendie.

Selon le HCR, près de 800 abris auraient été détruits par ce premier grand incendie de l’année 2024, qui s’est déclaré vers 1 heure du matin le dimanche 7 janvier et a été maîtrisé vers 4 heures. En outre, environ 93 abris et environ 120 structures, y compris des centres d’apprentissage et de soins de santé et des mosquées, ont été partiellement endommagés ou détruites par le brasier.

Sur place, le Haut-commissariat pour les réfugiés et ses partenaires humanitaires se sont démenés pour répondre au dernier incendie dévastateur qui a ravagé le camp 5, l’un des 33 camps de Cox’s Bazar qui constituent le plus grand camp de réfugiés au monde.  Les volontaires réfugiés ont été aussi les premiers à répondre à l’incendie, avec des volontaires de la communauté formés à la lutte contre les incendies. 

Les agences humanitaires sont sur place pour apporter une aide d’urgence

Des unités mobiles à trois roues spécialisées pour la lutte contre l’incendie et des pompes à eau, précédemment fournies par le HCR, ont été rapidement déployées à partir d’autres camps. 

Au lendemain de l’incendie, les autorités bangladaises et le HCR, en coordination avec l’OIM, d’autres partenaires des Nations Unies, des ONG, et des réfugiés volontaires, soutiennent les réfugiés rohingyas qui ont perdu leurs abris. 

Des réfugiés s’abritent temporairement dans les centres communautaires du camp, y compris dans des abris collectifs temporaires.

La cause de l’incendie de dimanche reste inconnue.

Les autorités bangladaises et les agences humanitaires sont sur place pour leur apporter une aide d’urgence, des premiers soins médicaux et psychologiques, et en mettant les réfugiés en contact avec d’autres services compétents, le cas échéant. Les réfugiés reçoivent également une aide alimentaire d’urgence, notamment des biscuits fortifiés et des repas chauds. 

A noter qu’a ce jour le camp de Kutupalong, l’un des plus grands camps de réfugiés au monde, a fait l’objet de deux incendies.  Le premier, en 2020, avait tué 15 Rohingyas, laissant 50.000 autres sans abri. Le deuxième, en mars 2023, a détruit quelque 2.000 abris. 

La majorité des Rohingyas vivant au Bangladesh ont fui une répression militaire brutale à Rakhine, au Myanmar, en 2017, et sont hébergés dans des camps surpeuplés à Cox’s Bazar.