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Ukraine : le coût humain du conflit s'accroît, déplore l'ONU

Rosemary DiCarlo, Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, informe le Conseil de sécurité de la situation en Ukraine (16 juillet 2019).
Photo : ONU/Loey Felipe
Rosemary DiCarlo, Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, informe le Conseil de sécurité de la situation en Ukraine (16 juillet 2019).

Ukraine : le coût humain du conflit s'accroît, déplore l'ONU

Paix et sécurité

Le coût humain du conflit en Ukraine augmente, a déclaré la cheffe des affaires politiques de l'ONU devant le Conseil de sécurité mardi, lors d'un briefing sur la situation actuelle dans le pays.

L'exposé de Rosemary DiCarlo au Conseil a été présenté quelques jours seulement avant la tenue le 21 juillet des élections législatives en Ukraine.

La Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix a exprimé l'espoir que le scrutin sera « pacifique et démocratique » et inclusif, reflétant « la plus large participation des femmes ». 

Toutefois, la transition politique actuelle se déroule dans le contexte du conflit en cours dans la région orientale du Donbass, a déclaré Mme DiCarlo, ce qui pose de graves problèmes quotidiens à ceux qui vivent dans la région.

Malgré certains progrès réalisés par le Groupe de contact trilatéral sur l'Ukraine - composé de représentants de l'Ukraine, de la Russie et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) - dans l'amélioration de la situation sécuritaire et humanitaire, les tentatives visant à parvenir à un accord sur un cessez-le-feu ont constamment échoué, a dit Mme DiCarlo.

Les civils sont quotidiennement confrontés à des bombardements aveugles et à la menace des mines terrestres. Au 30 juin, a indiqué Mme DiCarlo, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) avait enregistré 91 victimes civiles liées au conflit, dont 13 morts.

Assurer la protection des droits des minorités

Cet exposé devant Conseil de sécurité a coïncidé avec l'entrée en vigueur d'une nouvelle législation en Ukraine, qui reconnaît l'ukrainien comme seule langue d'État, ce qui signifie qu'il doit être utilisé dans le secteur public, notamment dans de nombreuses fonctions et services gouvernementaux.

La loi, a dit Mme DiCarlo, soulève des préoccupations. Aussi, a-t-elle accueilli favorablement une déclaration du Président de l'Ukraine, annonçant une analyse approfondie de la législation.

La Secrétaire générale adjointe aux affaires politique a par ailleurs noté que le HCDH avait recommandé au gouvernement ukrainien d'adopter de nouvelles lois pour protéger les droits des minorités nationales dans le pays.

Décrivant l'environnement régional et mondial comme « de plus en plus fragile », la responsable des affaires politiques de l'ONU a déclaré que l'occasion de résoudre le conflit dans l'est de l'Ukraine est aussi « une chance de parvenir à une plus grande paix et sécurité en Europe ».