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Moussons au Bangladesh : les humanitaires intensifient leur aide aux réfugiés rohingyas

Un garçon rohingya transporte du bois pendant que d'autres réfugiés se baignent dans le camp de Shamlapur, à Cox's Bazar, au Bangladesh, le 21 avril 2018. Le camp de Shamlapur, situé près de la mer, est particulièrement vulnérable aux tempêtes violentes.
UNICEF/UN0204054/Sokol
Un garçon rohingya transporte du bois pendant que d'autres réfugiés se baignent dans le camp de Shamlapur, à Cox's Bazar, au Bangladesh, le 21 avril 2018. Le camp de Shamlapur, situé près de la mer, est particulièrement vulnérable aux tempêtes violentes.

Moussons au Bangladesh : les humanitaires intensifient leur aide aux réfugiés rohingyas

Migrants et réfugiés

Alors que les pluies de l’avant-mousson arrivent dans le district de Cox Bazaar, au Bangladesh, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires ont intensifié ces derniers jours les préparatifs dans les camps de réfugiés rohingyas.

Selon le HCR, deux des trois avions prévus par le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) sont arrivés cette semaine au Bangladesh.

« L’objectif est d’apporter 10.000 tentes d’ici fin mai pour quelque 60.000 personnes qui se trouvent dans des zones très menacées par des inondations et des glissements de terrain », a affirmé vendredi le porte parole du HCR, Andrej Mahecic, lors d’un point de presse à Genève.

De son côté, le gouvernement a récemment attribué de nouveaux sites pour les réfugiés et plusieurs agences onusiennes et les Rohingyas eux-mêmes œuvrent pour les réaménager.

Les travaux avancent moins rapidement que prévu en raison de l’instabilité de ces terres montagneuses.

Le HCR souhaite relocaliser 5000 personnes d’ici fin mai et un dispositif à court terme a été prévu pour environ 135.000 personnes.

L’agence onusienne a positionné cinq centres de santé dans les camps.  Aussi les agents de santé communautaires pour les réfugiés ont suivi une formation aux premiers secours et de préparation aux cyclones.  Certains ont également été formés pour faire partie des équipes de recherche et de sauvetage.

Le HCR et ses partenaires travaillent en étroite collaboration avec les réfugiés pour mettre au point des systèmes d’alerte rapide et des campagnes d’information lors de situations d’urgence.

Pour sa part l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a lancé vendredi un appel de fonds de 8,3 millions de dollars afin de venir en aide aux réfugiés Rohingya et aux communautés hôtes - qui représentent près d'1,2 million de personnes - au Bangladesh.

Les fonds permettront à la FAO d'aménager des pépinières et de réhabiliter les zones forestières dégradées en vue de réduire la dégradation environnementale et de restaurer les ressources naturelles, de créer des opportunités d'emploi pour les communautés hôtes par le biais d'activités de réhabilitation environnementale, de soutenir les communautés hôtes en les aidant à augmenter leur production alimentaire, en organisant des formations, en leur fournissant des semences et des outils et en améliorant leur nutrition et celle des réfugiés.

La FAO a distribué des kits de sécurité alimentaire, composés de bidons étanches d'une capacité de 60 litres pouvant être utilisés pour stocker de la nourriture, des semences ou encore des biens précieux, tels que des documents personnels, afin d'aider les communautés à mieux faire face à la saison des cyclones et aux pluies de moussons. Les kits comprennent également des outils, des semences et des engrais, de manière à ce que les familles puissent cultiver des légumes et manger de la nourriture à haute teneur nutritive.

L’agence intervient également dans le cadre du problème de la disponibilité alimentaire au niveau communautaire. Lors des quatre premiers mois de l'année 2018, la FAO a distribué des semences, des pompes à eau de grande efficacité et des fraises rotatives aux groupes d'agriculteurs des communautés hôtes, de manière à ce qu’ils ne ratent pas la prochaine récolte et qu'ils puissent produire davantage de nourriture.

A noter que depuis le mois d’août 2017, plus de 670.000 Rohingyas ont fui les violences au Myanmar. Ils sont venus rejoindre les quelque 200.000 Rohingyas qui, par vagues successives, avaient déjà trouvé refuge au Bangladesh au cours de la dernière décennie.

Dans ses efforts considérables pour abriter les réfugiés et répondre à leurs besoins fondamentaux, le Bangladesh a généreusement alloué des milliers d’hectares de terres où des réfugiés se sont déjà établis.