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Il faut de meilleures données pour comprendre les migrations, selon l’ONU

La Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina J Mohammed (archives)
Photo : ONU/Manuel Elias
La Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina J Mohammed (archives)

Il faut de meilleures données pour comprendre les migrations, selon l’ONU

Développement durable (ODD)

A l’ouverture de la 51ème session de la Commission de la population et du développement au siège de l’ONU à New York, la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina J. Mohammed, a insisté lundi sur la nécessité de disposer de meilleures données pour comprendre les migrations et leur évolution.

« Nous vivons dans un monde démographiquement dynamique et divers où les populations sont plus que jamais liées par l’information, la communication, le commerce et la mobilité », a constaté Mme Mohammed dans un discours au premier jour de cette session qui a pour thème ‘Villes durables, mobilité humaine et migrations internationales’.

Elle a noté que les pays ont des structures démographiques de plus en plus différentes et qu’il y a des niveaux élevés d’urbanisation en Europe et en Amérique et une croissance urbaine rapide en Asie et en Afrique. « Les gens circulent à un rythme plus rapide à l’intérieur des frontières nationales et les migrations internationales deviennent plus complexes, davantage de pays étant à la fois pays d’origine, de transit et de destination », a souligné Mme Mohammed qui s’exprimait au nom du Secrétaire général.

Selon elle, le défi de la Commission de la population et du développement sera d’examiner le thème de cette année dans toute sa complexité. Par exemple, le départ des jeunes peut signifier des pertes pour leur pays d’origine. On ne peut donc parler de migration et d’urbanisation sans parler de développement durable et de la nécessité pour les gouvernements et les communautés d’investir dans les gens et de construire des villes inclusives et durables.

Pour aller de l’avant, a insisté la Vice-Secrétaire générale, « nous devons comprendre la situation changeante dans laquelle nous opérons ». « Il est essentiel de générer et d’utiliser des données qui permettent une meilleure intégration des changements démographiques dans la planification des politiques et les interventions », a-t-elle ajouté.

L'exemple de la Zambie

Mme Mohammed a pris l’exemple de la Zambie, qui avec l’aide du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), génère des indicateurs de développement au niveau des districts, lesquels ont enrichi le septième Plan national de développement et permis de mobiliser des investissements dans les secteurs de la santé et de l’éducation au profit des enfants et des jeunes. Un autre bon exemple est l’étude menée en République dominicaine qui montre la contribution des migrants haïtiens au PNB mais aussi leur manque d’accès aux services. 

Selon Mme Mohammed, la réforme du système de développement des Nations Unies permettra de mieux aider les gouvernements.

Les Coordonnateurs-résidents pourront ainsi mettre les meilleurs talents de l’ONU au service des gouvernements et améliorer la capacité des équipes onusiennes à soutenir la planification et la programmation, en se fondant sur des changements démographiques complexes et en constante mutation, y compris en travaillant avec les gouvernements pour améliorer la collecte, l’analyse et l’utilisation des données.

Les réformes aideront aussi l’ONU à aider plus efficacement les gouvernements à améliorer leur planification et leur gouvernance des villes et en faire des centres de la diversité, de l’intégration et de la tolérance.