L'actualité mondiale Un regard humain

🎙️ « Je ne comprenais pas pourquoi on se faisait exciser... partout on voyait des affiches 'Stop à l'excision' »

🎙️ « Je ne comprenais pas pourquoi on se faisait exciser... partout on voyait des affiches 'Stop à l'excision' »

Télécharger

À l’occasion de la Journée de tolérance zéro à l’égard les mutilations génitales féminines (MGF), l’ONU sonne l’alarme en soulignant qu’environ 4,4 millions de filles dans le monde risquent de subir ces mutilations cette année, s’ajoutant aux plus de 200 millions qui ont déjà subi cette violation flagrante des droits humains.

L’Organisation a placé la Journée sous le thème « Sa voix. Son avenir », appelant ainsi à investir dans les survivantes engagées pour mettre fin à cette pratique néfaste qui consiste à enlever une partie ou l’ensemble des organes génitaux féminins pour des raisons non médicales.

A l’instar de Roukiatou Sedgo, fondatrice de la plateforme Vivre avec l’excision. C’est la propre expérience de cette survivante burkinabé qui l’a motivée à créer cette ONG.

« Ce n'est pas un secret pour les millions de survivantes des MGFs dans le monde qu'il n'y a pas vraiment beaucoup d'informations fiables qui circulent », explique-t-elle. Elle raconte combien elle a eu du mal en son temps à trouver des informations et des soins pour les diverses séquelles liées à l’excision. Elle-même a souffert d’une longue hémorragie, de l’anémie qui s’en est découlée, de douleurs et du traumatisme.

Dans cette interview avec ONU Info, Roukiatou Sedgo revient sur les services d’appui proposés par Vivre avec l’excision ainsi que sur le travail de sensibilisation. Elle donne un tour d’horizon détaillé des conséquences souvent mortelles et revient sur les différents soins.

 

(Interview : Roukiatou Sedgo, fondatrice de la plateforme Vivre avec l’excision primée par UNFPA ; propos recueillis par Cristina Silveiro)

Audio
19'46"
Crédit Photo
Vivre avec l'excision