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Mpox : le variant repéré en Suède, l’OMS appelle tous les pays à lutter ensemble

Un échantillon est pris d'une personne ayant le mpox.
© WHO/Katson Maliro
Un échantillon est pris d'une personne ayant le mpox.

Mpox : le variant repéré en Suède, l’OMS appelle tous les pays à lutter ensemble

Santé

Après la découverte d’un premier cas de clade 1b de mpox (variole simienne) en Suède, le premier en dehors de l'Afrique où une épidémie touche en particulier la République démocratique du Congo, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU (OMS) a appelé, vendredi, les Etats membres à agir ensemble et à jouer collectif face à la maladie.

Deux jours après avoir déclenché son plus haut degré d’alerte au niveau international, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) exhorte les pays à « partager les outils tels que les vaccins et à appliquer les leçons tirées des précédentes urgences de santé publique de portée internationale pour faire face à l’épidémie actuelle ».

« L’identification de la première infection par le clade 1b du mpox en Suède souligne la nécessité pour les pays touchés de s’attaquer ensemble au virus », a déclaré sur le réseau social X, le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, tout en encourageant « tous les pays à renforcer la surveillance, à partager les données et à travailler pour mieux comprendre la transmission » du virus.

L’Agence suédoise de santé publique a annoncé hier jeudi 15 août 2024 qu’une personne vivant dans la région de Stockholm a été diagnostiquée comme porteuse du variant du mpox, plus contagieux et dangereux. Une première hors d’Afrique pour ce variant.

Renforcer la surveillance

Pour la branche européenne de l’OMS, d’autres cas importés de Mpox sont susceptibles d’être détectés prochainement en Europe. « Il est probable que d’autres cas importés de clade 1 (variant) soient enregistrés dans la région européenne au cours des prochains jours et des prochaines semaines », a dit la branche de l’OMS-Europe dans un communiqué.

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Et à la suite de la découverte de ce cas en Suède, l’OMS estime qu’il s’agit d’une « preuve de transparence » et d’un « système de surveillance robuste de la variole », un exemple à suivre pour tous les pays.

Une façon pour  la branche européenne de l’OMS d’exhorter ses 53 États membres d’Europe et d’Asie centrale à renforcer la surveillance pour détecter la variole, à donner des conseils de santé publique avisés et à renforcer l’accès aux vaccins et aux antiviraux.

« À mesure que le scénario actuel du mpox clade II évolue dans la Région OMS/Europe et au-delà, nous sommes prêts à soutenir nos États membres et tous les partenaires de la santé partout dans le monde pour relever le défi », a fait valoir sur le réseau social X, Hans Kluge, Directeur régional de l’OMS pour l’Europe.

La pénurie de tests et de vaccins entrave la réponse en Afrique

En écho à cet appel de l’OMS, une responsable du réseau humanitaire de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a déclaré vendredi qu’il fallait expédier beaucoup plus de kits de diagnostic, de traitements et de vaccins en Afrique pour répondre de manière adéquate à l’apparition d’une nouvelle souche du virus de la variole.

« Il y a une grave pénurie de tests, de traitements et de vaccins sur tout le continent. Ces pénuries entravent gravement la capacité à contenir l’épidémie », a déclaré Bronwyn Nichol, de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), lors d’une conférence de presse vendredi à Genève.

La FICR demande donc une aide internationale urgente pour accroître l’accès aux stocks de vaccins et aux options de traitement, et pour intensifier les tests et les enquêtes d’alerte.

« Sans ces ressources, l’épidémie continuera à se propager. Comme nous l’avons appris lors d’autres épidémies, l’accès équitable est essentiel pour soutenir la sécurité sanitaire mondiale et ce sont les communautés marginalisées qui sont les plus durement touchées », a mis en garde Mme Nichol.