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Des chômeurs attendent des offres d'emploi à Lilongwe, la capitale du Malawi.

L’OIT prévoit une légère baisse du chômage mondial en 2024

© ILO/Marcel Crozet
Des chômeurs attendent des offres d'emploi à Lilongwe, la capitale du Malawi.

L’OIT prévoit une légère baisse du chômage mondial en 2024

Développement économique

Même si les inégalités sur les marchés du travail continueront de persister, le chômage mondial diminuera légèrement cette année, a souligné mercredi l’Organisation internationale du Travail (OIT), qui anticipe sur un taux de chômage mondial autour de 4,9%, contre 5 % en 2023.

Ces nouvelles projections de l’OIT sont mieux que les 5,2% prévus il y a quelques mois. La situation devrait être stable l’année prochaine, a-t-elle affirmé mercredi à Genève, tablant sur une tendance à la baisse du chômage, qui devrait se stabiliser en 2025.

Toutefois, le « déficit d’emplois », le nombre de personnes sans activité mais qui souhaitent travailler, dépassera les 400 millions cette année. Parmi celles-ci, 183 millions sont enregistrées comme chômeurs.

« Le rapport d’aujourd’hui met en évidence les défis majeurs en matière d’emploi que nous devons encore relever. Malgré nos efforts pour réduire les inégalités dans le monde, le marché du travail reste inégal, en particulier pour les femmes », a déclaré dans un communiqué le Directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo. 

Des vendeuses de fruits se promènent sur un marché à Harare, au Zimbabwe.
© ILO/K.B. Mpofu
Des vendeuses de fruits se promènent sur un marché à Harare, au Zimbabwe.

Les femmes touchées de « manière disproportionnée » 

Les chiffres détaillés du rapport montrent que les femmes, en particulier dans les pays à faible revenu, sont touchées de manière disproportionnée par le manque d’opportunités. Le déficit d’emplois pour les femmes dans les pays à faible revenu atteint le chiffre frappant de 22,8 %, contre 15,3 % pour les hommes. En revanche, dans les pays à revenu élevé, ce taux est de 9,7 % pour les femmes et de 7,3 % pour les hommes.

Mais plus largement, les responsabilités familiales augmentent le décalage sur le taux d’emploi. Cette année, seules 45,6% des femmes actives auront un emploi, contre près de 70% des hommes.

Même lorsque les femmes sont employées, elles ont tendance à gagner beaucoup moins que les hommes, en particulier dans les pays à faible revenu. Alors que les femmes des pays à revenu élevé gagnent 73 cents par rapport à un dollar gagné par les hommes, ce chiffre tombe à seulement 44 cents dans les pays à faible revenu.

« Pour parvenir à une reprise durable dont les bénéfices sont partagés par tous, nous devons travailler à des politiques inclusives qui prennent en compte les besoins de tous les travailleurs. Nous devons placer l’inclusion et la justice sociale au cœur de nos politiques et de nos institutions. Sans cela, nous n’atteindrons pas notre objectif de garantir un développement fort et inclusif », a fait valoir le Directeur général de l’OIT.