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Le personnel de l'OMS a participé à une mission conjointe des Nations Unies à l'hôpital Al-Shifa, dans le nord de Gaza, le 16 décembre, afin de livrer des fournitures médicales et d'évaluer la situation dans l'établissement.

Gaza : les travailleurs de l'ONU livrant de l'aide à l'hôpital Al-Shifa décrivent un « bain de sang »

OMS
Le personnel de l'OMS a participé à une mission conjointe des Nations Unies à l'hôpital Al-Shifa, dans le nord de Gaza, le 16 décembre, afin de livrer des fournitures médicales et d'évaluer la situation dans l'établissement.

Gaza : les travailleurs de l'ONU livrant de l'aide à l'hôpital Al-Shifa décrivent un « bain de sang »

Paix et sécurité

Les travailleurs de l'ONU qui ont livré des fournitures médicales à l'hôpital Al-Shifa, dans le nord de Gaza, le 16 décembre, ont qualifié le service des urgences comme un « bain de sang » avec des centaines de blessés et un flux constant de nouveaux patients.

Selon l'équipe, les patients souffrant de traumatismes sont suturés à même le sol. L'hôpital ne dispose que de traitement limités voire inexistants pour gérer la douleur et le service des urgences est tellement plein que le personnel doit faire attention à ne pas marcher sur les patients à même le sol. 

L'hôpital Al-Shifa, qui était autrefois l'hôpital de référence le plus important et le plus grand de Gaza, fonctionne à peine aujourd'hui : les salles d'opération et d'autres services importants ne fonctionnent pas en raison du manque de carburant, d'oxygène, de personnel médical spécialisé et de fournitures. L'hôpital n'est en mesure que de fournir une stabilisation de base des traumatismes et n'a pas de sang à transfuser.

Une poignée de médecins et d'infirmières, ainsi que quelque 70 volontaires, travaillent dans ce que le personnel de l'OMS a décrit comme « des circonstances incroyablement difficiles » dans un hôpital « qui a besoin d'être réanimé ». 

Pris au piège dans un cycle de mort, de destruction, de faim et de maladie

Dans une déclaration publiée samedi, l'OMS a indiqué qu'elle s'engageait à renforcer l'hôpital Al-Shifa dans les semaines à venir, afin qu'il puisse reprendre au moins ses fonctions de base, fournir des services de survie indispensables et desservir « un peuple assiégé pris dans un cycle de mort, de destruction, de faim et de maladie ».

Les besoins humanitaires de base ne sont pas satisfaits.

Des dizaines de milliers de personnes déplacées sont hébergées dans l'hôpital, qui connaît une grave pénurie de nourriture et d'eau potable.

Actuellement, l'hôpital Al-Ahli Arab reste le seul hôpital partiellement fonctionnel dans le nord de Gaza, avec trois hôpitaux fonctionnant au minimum - Al-Shifa, Al Awda et le complexe médical Al Sahaba - alors qu'il y en avait 24 avant le conflit. 

L'OMS est très préoccupée par l'évolution de la situation à l'hôpital Kamal Adwan, dans le nord de Gaza, qui aurait été au centre d'une opération militaire.

Les travailleurs de l'ONU à l'hôpital Al-Shifa participaient à une mission conjointe des Nations Unies, composée de personnel de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), du Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), du Département de la sûreté et de la sécurité des Nations unies (UNDSS) et du Service d'action contre les mines des Nations Unies (UNMAS). L'équipe a livré à l'hôpital des médicaments et des fournitures chirurgicales, du matériel de chirurgie orthopédique, du matériel d'anesthésie et des médicaments.