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L'Assemblée générale des Nations Unies adopte une résolution sur l'Ukraine.

Un an après l’invasion de l’Ukraine, l’ONU exige le retrait des forces russes

Photo ONU/Loey Felipe
L'Assemblée générale des Nations Unies adopte une résolution sur l'Ukraine.

Un an après l’invasion de l’Ukraine, l’ONU exige le retrait des forces russes

Paix et sécurité

Un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté jeudi une résolution exigeant de nouveau le retrait des forces russes.

La résolution intitulée « Principes de la Charte des Nations Unies sous-tendant une paix globale, juste et durable en Ukraine » a été adoptée par 141 voix pour, 7 contre (Bélarus, Corée du Nord, Erythrée, Mali, Nicaragua, Russie et Syrie) et 32 abstentions, au deuxième jour d’une session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale.

Un bâtiment endommagé dans le centre de Kharkiv, en Ukraine.
© UNOCHA/Matteo Minasi
Un bâtiment endommagé dans le centre de Kharkiv, en Ukraine.
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Dans ce texte, l’Assemblée générale, qui compte au total 193 Etats membres, « exige de nouveau que la Fédération de Russie retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien à l’intérieur des frontières internationalement reconnues du pays, et appelle à une cessation des hostilités ».

Elle exige aussi que « le traitement par les parties au conflit armé de tous les prisonniers de guerre soit conforme aux dispositions de la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre » et « demande l’échange complet des prisonniers de guerre, la libération de toutes les personnes détenues illégalement et le retour de tous les internés et des civils transférés et déportés de force, y compris les enfants ».

Respecter le droit humanitaire

Dans sa résolution, l’Assemblée générale souligne « la nécessité de parvenir, dans les meilleurs délais, à une paix globale, juste et durable en Ukraine, conformément aux principes de la Charte des Nations Unies ».

En attendant, elle « demande aux parties au conflit armé de respecter pleinement les obligations qui leur incombent en vertu du droit humanitaire international, à savoir veiller systématiquement à épargner la population civile et les biens de caractère civil, assurer un accès humanitaire sûr et sans entrave aux personnes qui en ont besoin, et s’abstenir d’attaquer, de détruire, d’enlever ou de rendre inutilisables les biens indispensables à la survie de la population civile ».

Elle appelle « à la cessation immédiate des attaques contre les infrastructures critiques de l’Ukraine et de toute attaque délibérée contre des biens civils, notamment des résidences, des établissements scolaires et des hôpitaux » et souligne « qu’il faut ouvrir des enquêtes et engager des poursuites appropriées, équitables et indépendantes au niveau national ou international pour que les auteurs des crimes les plus graves au regard du droit international qui auront été commis sur le territoire ukrainien répondent de leurs actes, et que justice soit rendue à toutes les victimes et que de futurs crimes soient évités ».

Le Secrétaire général António Guterres à la session extraordinaire d'urgence de l'Assemblée générale sur l'Ukraine.
Photo ONU/Evan Schneider
Le Secrétaire général António Guterres à la session extraordinaire d'urgence de l'Assemblée générale sur l'Ukraine.

Une agression illégale

Mercredi après-midi, à l’ouverture de la session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a estimé que l’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a un an est « un affront à la conscience collective » et qu’elle « remet en cause les principes et les valeurs fondamentaux de notre système multilatéral ».

Il a rappelé que la position des Nations Unies est sans équivoque : « Nous sommes attachés à la souveraineté, à l'indépendance, à l'unité et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, dans ses frontières internationalement reconnues ».

Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Csaba Kőrösi, a également dénoncé une « agression illégale ». « La Russie peut mettre fin à son agression. La Russie peut mettre fin à la guerre qu'elle a déclenchée. La Russie doit mettre fin à cet enfer d'effusion de sang », a-t-il déclaré.