L'actualité mondiale Un regard humain

Niger : six réfugiés parmi les victimes des récentes attaques survenues dans l’ouest du pays (HCR)

Des attaques meurtrières ont été perpétrées samedi 21 mars contre des civils dans la région de Tahoua, au Niger.
© UNICEF/Juan Haro
Des attaques meurtrières ont été perpétrées samedi 21 mars contre des civils dans la région de Tahoua, au Niger.

Niger : six réfugiés parmi les victimes des récentes attaques survenues dans l’ouest du pays (HCR)

Migrants et réfugiés

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a confirmé, jeudi, que six réfugiés maliens comptent parmi les victimes des attaques ayant causé la mort de 137 personnes au Niger le 21 mars dernier.

Les attaques ont eu lieu près de la ville de Tillia dans la région de Tahoua, dans l’ouest du pays du Sahel.

Selon le HCR, la plupart des victimes de cette attaque meurtrière commise par des groupes armés non identifiés étaient des personnes déplacées internes qui avaient déjà fui d’effroyables violences, certaines durant l’année 2020.

Les régions nigériennes de Tahoua et de Tillaberi, situées à la frontière avec le Burkina Faso et le Mali, accueillent actuellement 204 000 réfugiés et déplacés internes.

« Il est clair que les attaques, menées contre les personnes déplacées et les communautés qui les accueillent généreusement, étaient ciblées et délibérées », a déclaré Gillian Triggs, Haute-Commissaire du HCR chargée de la protection internationale.

En plus de la violence injustifiable contre les civils, des abris et des silos à grains ont également été réduits en cendres et le bétail volé ou tué. Les survivants ont tout perdu.

Environ 1400 personnes auraient fui les villages attaqués, tentant d’échapper à la violence. 

Le HCR et ses partenaires continuent de recueillir des informations auprès des survivants, dont beaucoup sont sous le choc et en deuil. 

« Nos équipes et celles de nos partenaires mènent un suivi sur cette situation et fournissent une aide humanitaire ainsi qu’un soutien psychologique aux survivants », a indiqué Mme Triggs.

L'agence onusienne a réitéré son appel à mieux protéger les civils et les communautés déplacées. « Nous exhortons également la communauté internationale à saisir l’urgence de cette situation, à continuer de soutenir les efforts régionaux pour lutter contre les causes profondes de cette crise et à nous aider à répondre aux besoins humanitaires résultant des déplacements forcés », a ajouté la Haute-Commissaire assistante.