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Avez-vous une minute à consacrer aux droits de l’homme ?

Des enfants à Delhi, en Inde, se servent d'un téléphone portable.
UNICEF/UN036675/Sharma
Des enfants à Delhi, en Inde, se servent d'un téléphone portable.

Avez-vous une minute à consacrer aux droits de l’homme ?

Droits de l'homme

A la veille de la cérémonie du prix du Mobile Film Festival (MFF), nous vous invitons à visionner les clips d’une minute créés  par des réalisateurs, provenant de 80 pays et portant sur les droits de l’homme.

Ce festival de cinéma cherche depuis sa création il y a 14 ans à « découvrir et accompagner des jeunes réalisateurs vers leur professionnalisation » en les invitant à produire un film, d’une minute, avec un téléphone portable.

« On a décidé d’être très démocratique , en donnant l’accessibilité la plus large aux utilisateurs à travers leurs portables, et à la fois, d’être très sélectifs, parce qu’en choisissant un format d’histoire en une minute on a imposé un ‘storytelling’ complexe et difficile de manière à pouvoir découvrir les meilleur talents », a expliqué le fondateur du MFF, Bruno Smadja, lors d’un entretien à ONU Info.

La Tirade - Mobile Film Festival - #StandUp4HumanRights

Cette année le festival s’est associé avec l’ONU, YouTube Creators et l’Unions européenne, pour marquer les 70 ans de la Déclaration des droits de l’homme, plaçant le festival sous le thème #STANDUP4HUMANRIGHTS.

L’édition connait beaucoup de succès et compte plus de 21 millions de vues sur YouTube.

4 thématiques mises en exergue

Selon le fondateur du festival, le droit des femmes, le droit des enfants, le droit des migrants et le droit des LGBTI, sont les thématiques qui ressortent le plus des films soumis cette année.
 



Parmi les thématique régionales, Bruno Smadja souligne la ‘brillante’ production iranienne portant sur le mariage forcé, ainsi que diverses productions du subcontinent indien portant sur le mariage arrangé et l’éducation des filles.

Plus de 20 films francophones

La première sélection de films parmi lesquels seront choisis les trois finalistes compte une vingtaine de productions francophones, provenant notamment de la Belgique, du Bénin, de la France, de la Guinée, du Maroc et de la République démocratique du Congo.

Ces films portent notamment sur le droit des LGBTI, l’excision, le handicap, sur la précarité, sur le racisme, sur le droit à l’éducation.

 




« C’est important de porter au travers de ces films des discours politiques, des discours engagés qui peuvent prendre part au débat public aujourd’hui, et j’espère, faire réfléchir et faire agir », a estimé Bruno Smadja.

Trois lauréats recevront 20.000 euros chacun 

Une première sélection de 51 films a été faite parmi les 715 films reçus provenant de quelque 80 pays.  

Le jury doit sélectionner trois grands lauréats parmi eux qui seront récompensés avec une bourse de 20.000 euros et l’aide d’un producteur pour réaliser un court métrage dans l’année qui suit.

Le premier lauréat à recevoir une bourse du MFF, Morgan Simon, a tourné un long métrage intitulé Comptes tes blessures qui a eu beaucoup de succès et la mention du jury au Festival de San Sebastian et a été sélectionné par la ciné-fondation à Cannes.  Un deuxième lauréat a réalisé la série Le Département sur Canal+, et un troisième vient de recevoir une avance sur recette pour tourner un long métrage cet hiver.

 

 

Les dix films qui ont le plus de vues ont bénéficié d’un soutien en termes de billets et en termes de logement à Paris pour venir au Festival. 

La cérémonie de remise des prix doit se tenir dans la capitale française le 4 décembre, dans une salle pour 600 personnes où les courts métrages seront visionnés en présence d’une grande partie des réalisateurs.

« C’est une vraie émotion à la fois pour le public qui est présent parce que ces films sont très forts et très beaux, et à la fois bien sûr pour les réalisateurs qui entendent les gens applaudir, s’émouvoir, rire, pleurer pour certains », affirme Bruno Smadja, ajoutant : « Je pense que c’est une étape pour tout réalisateur, de vivre l’expérience de son film en public ».