À Bogota, le chef de l'ONU exprime son plein soutien au processus de paix en Colombie
« Nous voyons qu'il y a de plus en plus de nouveaux conflits et que les vieux conflits n'ont pas de solution. C'est pourquoi ce qui se passe en Colombie revêt une importance symbolique fondamentale pour le monde », a déclaré M. Guterres lors d'une conférence de presse à Bogota, à l'issue de sa rencontre avec le Président Juan Manuel Santos.
« Je crois qu'il est du devoir de tous les citoyens de la planète de soutenir pleinement le processus de consolidation de la paix en Colombie », a ajouté le chef de l'ONU.
Le but de la visite de M. Guterres est de faire le bilan des réalisations qui ont suivi l'accord de paix entre le gouvernement et les rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée populaire (FARC-EP) en novembre 2016, qui a mis fin à 50 ans de conflit.
Le chef de l'ONU cherche à revigorer la mise en uvre de l'accord de paix, dont le processus de réintégration des anciens combattants rebelles dans la société, et à veiller à ce que les Colombiens sont déterminés à maintenir le cap.
Sa visite précède également les élections législatives de mars et le scrutin présidentiel de mai, et à un moment où un accord de cessez-le-feu temporaire entre le gouvernement et un autre groupe rebelle, l'Armée de libération nationale (ELN), vient d'expirer.
Le chef de l'ONU a déclaré que la Colombie s'engageait non seulement à construire la paix mais aussi à garantir la présence de l'Etat sur tout le territoire colombien, y compris la présence administrative, la sécurité, les services publics, l'éducation, la santé et le développement.
« C'est un énorme défi, c'est quelque chose qui ne se fait pas par miracle, mais je tiens à réitérer l'engagement des Nations Unies à soutenir le gouvernement colombien dans ce projet d'une importance énorme pour construire la paix tout en construisant la démocratie », a-t-il déclaré.
« Il n'y a aucune justification à la violence armée. La paix est la seule réponse qui puisse résoudre les problèmes de pauvreté, de développement, d'égalité et de démocratie », a-t-il déclaré.
Samedi, M. Guterres devait aussi rencontrer d'autres responsables du gouvernement et des forces armées, ainsi que des dirigeants des FARC-EP et de l'Église catholique. Dimanche 14 janvier, le Secrétaire général se rendra au Département de Meta, où il doit notamment visiter une zone pour la formation et la réintégration d'anciens combattants des FARC-EP.