Péninsule coréenne : le chef de l'ONU met en garde contre le risque d'affrontement militaire
« La situation dans la péninsule coréenne est la question de paix et de sécurité la plus tendue et la plus dangereuse dans le monde aujourd'hui, a déclaré M. Guterres devant les 15 membres du Conseil dont certains (Japon, Etats-Unis, Suède, Ukraine et Royaume-Uni) étaient représentés au niveau ministériel.
« Je suis profondément préoccupé par le risque d'affrontement militaire dans la péninsule coréenne qui pourrait notamment survenir à la suite d'une escalade involontaire ou d'une erreur de calcul », a ajouté le chef de l'ONU en présence des représentants de Pyongyang et de Séoul invités à assister à la réunion.
Bien que l'Agence internationale de l'énergie atomique n'ait toujours pas accès à la Corée de nord, la surveillance par satellite montre la poursuite des programmes balistique et nucléaire nord-coréens « à une allure accélérée et alarmante a déploré le Secrétaire général. Au cours de ces 12 derniers mois, le régime de Pyongyang a effectué de multiples tirs de missiles « sans notification de sécurité maritime et aérienne préalable », a-t-il dénoncé.
M. Guterres a appelé à rétablir et renforcer les canaux de communication, y compris entre les deux Corées. « Toute action militaire aurait des conséquences dévastatrices et imprévisibles », a encore averti le chef des Nations Unies, rappelant que l'unité du Conseil de sécurité restait essentielle et que l'engagement diplomatique était la seule voie pour parvenir à une paix et une dénucléarisation durables.
M. Guterres a enfin appelé les 15 membres du Conseil de sécurité à soutenir l'effort humanitaire en Corée du Nord. Seuls 30% des 114 millions de dollars nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires sur place sont actuellement assurés. « Le peuple nord-coréen a besoin de notre aide et de notre générosité », a déclaré le Secrétaire général.