Ile de Manus : le HCR lance un appel au calme après le recours à la force contre des réfugiés

L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est dite vivement préoccupée au sujet des informations recueillies par son personnel sur l'île de Manus selon lesquelles des réfugiés et des demandeurs d'asile ont été extraits, sous la contrainte, de l'ancien Centre régional de traitement des demandes d'asile.

Le HCR a indiqué avoir reçu des assurances qu'il n'avait pas été fait usage de force excessive, mais a dit ne pas être en mesure de les confirmer de façon indépendante car son personnel n'a pas pu avoir pleinement accès à l'installation.

« Le HCR rappelle à l'Australie son obligation d'assumer une pleine responsabilité et, en coopération avec les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée, d'assurer efficacement la protection et la sécurité ainsi que de rechercher des solutions durables pour tous les réfugiés et demandeurs d'asile » a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire assistant chargé de la protection internationale.

« Nous exhortons les deux gouvernements à engager un dialogue constructif afin de désamorcer les tensions et de s'employer d'urgence à trouver des solutions durables pour ces personnes en souffrance », a dit M. Türk.

L'équipe du HCR présente sur l'île de Manus s'emploie à vérifier les faits et à déterminer le nombre de réfugiés et de demandeurs d'asile encore présents au Centre régional de traitement des demandes d'asile ainsi que ceux désormais hébergés dans d'autres emplacements où ils ont été transférés.

Le HCR est en contact avec d'autres agences et organisations humanitaires, afin d'assurer que des soins médicaux puissent être proposés à toute personne qui aurait subi des blessures.